La situation dure depuis plus de deux mois maintenant. Le poste-frontière Tarajal II donnant accès à Sebta demeure fermé et la colère des deux côtés des frontières se fait de plus en plus résonnante. Le président de la ville, Juan Jesus Vivas, demande des explications au gouvernement marocain. Depuis le 9 octobre dernier, le poste frontière donnant accès à l'enclave de Sebta est infranchissable, par décision unilatérale du Maroc. Après plusieurs annonces ratées, d'une éventuelle réouverture, des médias marocains et espagnols spéculaient quant à la fermeture définitive du poste-frontière. Une information non officielle et dont les élus locaux démentent la confirmation de la part de leurs homologues marocains, rapporte le média local El Faro de Ceuta. De son côté, le président de la ville, Juan Jesus Vivas, a appelé, ce mercredi, «le gouvernement marocain à être clair avec le gouvernement espagnol». Et d'ajouter que son cabinet étudie actuellement l'impact économique que suppose cet arrêt pour l'enclave espagnole, bien qu'il considère que le plus grand impact se produit de l'autre côté de la frontière, au Maroc. « Sebta se meurt lentement » Si à Sebta les commerçants disent traverser une crise sans précédent, la colère du côté marocain grandit elle aussi. En effet, un sit-in, pour contester la décision de fermeture de Tarajal II, a été interdit, ce dimanche 1er décembre à Tétouan. Côté chiffres, le corps entrepreneurial de Sebta affirme que les ventes ont été affectées par une baisse de 80% et que le trafic routier au niveau du poste frontalier souffre d'une baisse considérable, et ce depuis le début de l'année. Par ailleurs, ces derniers craignent également la fermeture de plusieurs entreprises locales, poursuit El Faro de Ceuta. Pour rappel, les autorités marocaines avaient pris une décision similaire l'an dernier concernant le poste frontalier donnant accès à la ville de Melilla. Les deux enclaves étaient jusqu'alors les principales portes d'entrée de marchandises de contrebande sur le sol marocain.