Les rencontres littéraires de Nouakchott se sont déroulées du 19 janvier au 27 janvier. Il s'agissait de la 9ème édition sous le thème : Le prix, le songe… Comme l'a souligné son directeur Bios Diallo, elles ont réaffirmé la nécessité de la littérature dans l'existence, non seulement d'un pays mais de tout un chacun. Cette édition a eu pour ligne directrice les prix littéraires et des plus prestigieux ont répondu présent. Parmi eux, l'invité d'honneur Tahar Ben Jelloun du Maroc, Prix Goncourt en 1987, Yamen Manaï de Tunisie et Geneviève Damas de Belgique ( tous deux lauréats du Prix des Cinq continents de la Francophonie repsectivement en 2017 et en 2013 ), Kagni Alem du Togo, Grand Prix littéraire d'Afrique Noire en 2003. Les mauritaniens ne sont pas en reste et on peut saluer qu'ils soient représentés en nombre. Outre Beyrouk prix Ahmadou Kourouma en 2016, ont participé aux rencontres la poétesse tout récemment nommée Chevalier des Arts et des Lettres Mariem Derwich, Harouna Rachid Ly, Idoumou, N'diawar Kane, Intagrist El Ansari, Djibril Z Sall. La littérature s'est déployée dans tout Nouakchott, des écoles aux lycées, des différents centres culturels aux terrasses de café, dans les rues, la littérature étant avant tout l'émanation de la vie. Le vent du Sahel, Irifi en été, Jeryha en hiver, reste un vent de poètes qui durant ces quelques jours de traversées, a été rejoint par les voix littéraires d'autres pays, rappelant la porosité des frontières en littérature. Les esprits et les cœurs ont été imprégnés de son souffle pendant ces quelques jours. Espérons-le interminable, que la magie des Lettres se répande interminablement et partout! Ce qui est certain, c'est que nul ne revient des traversées comme il en est parti, on ne revient pas indemne de ce pays frappé par la poésie. Dans ce pays de sable où la littérature est respiration, je comprends désormais le message de mon ami Igo Diarra à mon arrivée là-bas: «J'ai appris que tu étais dans le pays des poètes.»