Une étude classe les 100 villes les plus attractives professionnellement à travers le monde. Boston, aux Etats-Unis, domine le classement loin devant Paris, première ville française, mais 62ème au niveau international. Pour beaucoup, le rêve Lennonien d'un monde sans frontières est déjà une réalité. La carrière professionnelle en est une clef. Rien de tel qu'un travail pour pouvoir habiter un pays, une ville et s'y intégrer. Mais face à l'immensité du monde qui nous entoure, comment choisir? Une étude publiée cette semaine classe les cent meilleures villes où trouver un emploi et travailler en France et à l'étranger. Réalisée par Movinga, spécialisé dans les services de déménagement, l'enquête s'est basée sur «trois domaines clefs»: la santé économique des entreprises, le niveau de vie de la population et l'intégration des jeunes gens, des femmes et des expatriés dans la population active. Ces trois catégories ont elles-mêmes été sous-divisées en 14 micro-facteurs parmi lesquels les frais de santé, le niveau d'immigration et l'écart de salaire hommes-femmes. «Ceci dans le but, non seulement d'identifier les pôles économiques émergents, mais aussi de pouvoir orienter les personnes avides de nouvelles opportunités professionnelles», détaillent les auteurs de cette étude, qui ont fait du déménagement leur fonds de commerce. D'un point de vue national, aucune surprise à l'horizon. Les grandes villes françaises figurent parmi les plus attractives, Paris en tête, suivi par Lyon, Marseille, Nice, Bordeaux et Lille. Ce classement révèle toutefois quelques surprises en fonction des critères choisis. Ainsi, en termes d'«emploi total», Lyon est en tête suivi de Nice et Bordeaux à égalité, loin devant Paris. Quant au nombre de création d'entreprises («nouvelles start-up»), Paris obtient un score de 9.21/10, très loin devant Lyon (3.07/10), tandis que Lille arrive en troisième position avec 2,38 points, mais obtient un zéro pointé concernant «l'emploi des expatriés». Paris, vilain petit canard du classement mondial Au regard du monde, «la France est en tête en matière d'équilibre entre vie professionnelle et vie privée, avec de nouvelles lois donnant aux salariés le droit de se déconnecter du travail pendant leur temps libre, en plus d'une moyenne de 30 jours de vacances payés par an», fait valoir Finn Age Hänsel, directeur général de Movinga. Des avantages qui ne semblent pas effrayer les investisseurs, globalement satisfaits de l'élection de Macron. Selon le dernier sondage publié par Ipsos, 67% des patrons de filiales estimaient que leurs sièges mondiaux avaient une bonne image de la France, contre 27% en 2016, sous Hollande… Mais du côté des potentiels travailleurs les résultats ne sont pas encore là.
Classement mondial des villes Movinga Car professionnellement, notre ville lumière peine à s'imposer dans le monde et fait figure de cancre dans le classement général dressé par Movinga. Absent du top 10 des villes les plus attractives, Paris se classe en 62ème place avec un score total de 5,86/10, contre 8,28/10 pour Boston, la première. Viennent ensuite Munich (Allemagne), Calgary (Canada), Hambourg (Allemagne), Stuttgart (Allemagne), Londres (Royaume-Uni). En septième place se trouve Singapour (ville Etat), puis Oslo (Norvège), Francfort (Allemagne) et enfin Edimbourg (Ecosse) en dixième position, avec un score total de 6,58/10. Dubaï, attractif pour les jeunes mais peu pour les femmes Là encore, les critères spécifiques d'évaluation réservent quelques surprises. La médaille du meilleur revenu disponible revient à Boston, avec une note maximale de 10/10, tandis que Londres performe dans l' «enregistrement de nouvelles entreprises» (10/10 aussi). Concernant l' «emploi total» c'est Singapour qui l'emporte avec un score de 9,37/10, suivi de près par l'Allemagne, Munich en tête (9,07), suivi de Stuttgart, Hambourg puis Francfort. Pour ce qui est de la possibilité d'évolution des femmes en revanche, les pays nordiques dominent sans surprise, la Norvège en tête avec Oslo (9,5/10), mais c'est en Slovénie que l'écart salarial hommes et femmes est le plus faible et en Belgique qu'elles bénéficient de la législation la plus souple. Pour les jeunes chercheurs d'emploi il semblerait que Dubaï (Emirats Arabes Unis) soit une destination de choix. L' «emploi des jeunes» et les «nouvelles start-up» obtiennent le score de 9,97 et 8,71, soit un total 9,66/10 d' «opportunités pour les jeunes», devant Singapour et Munich. Toutefois, dans ce pays musulman, les femmes ne sont pas aussi bien accueillies qu'ailleurs. L'écart salarial entre sexe est l'un des plus élevés et la législation laisse peu de libertés aux femmes. Plus étonnantes sont les places de Prague et Amsterdam, en 40ème et 52ème place du classement général, mais 4ème et 5ème au regard des opportunités que les jeunes peuvent y trouver. Là encore, la capitale française est absente de ce top 10, clos par Berlin. Paris a beau être «la plus belle ville du monde» comme le chantait Maurice Chevalier, son attractivité professionnelle laisse encore à désirer.