« Bribes de vie », c'est le nom du projet réalisé par le photographe Mehdy Mariouch après un reportage en 2014 sur la ville Jerada. Le jeune artiste rapporte le quotidien pénible des mineurs de la ville de l'Oriental. Images et témoignage. En 2014, le photographe Mehdy Mariouch part à Jerada à la rencontre des mineurs de la ville de l'Oriental, qui travaillent encore dans les mines clandestines oubliées après la fermeture de la grande mine de Jerada en 2002. Le photographe passe plusieurs jours avec les mineurs de la ville, jeunes et hommes âgés. En février 2016, il expose son travail à l'Uzine d'Ain Sebaa à Casablanca pour évoquer Jerad, mais aussi Ahouli et Mibladen, deux villes alentour, en septembre 2016, il se rend à Beyrouth pendant l'Arab Documentary photography program en novembre 2017. Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch Crédit Mehdy Mariouch « En 2014, la situation était calme à cette époque-là, les gens s'étaient habitués à la misère et les morts se succédaient dans les mines », raconte Mehdy Mariouch. Et de poursuivre: « Mon premier contact était difficile, les gens refusaient d'être pris en photo, car ils avaient déjà rencontré des journalistes et des photographes, mais ça n'a pas changé grande chose, ils me disaient: aujourd'hui nous prions Allah sans attendre rien de personne ». « Les gens souffrent pour quelques sous, ils risquent leur vie pour 50 ou 100 dirhams par jour, à chaque fois qu'ils sortent de la mine, c'est une sorte de résurrection , tu vois clairement la joie de renaître sur leur visage du mineur », se souvient le jeune photographe, qui affirme que les habitants de la ville sont généralement « des gens honnêtes et dignes, qui ne tendent pas la main pour vivre ». « Ils m'ont impressionné par leur facilité à s'adapter à la dureté de la vie dans une ville oubliée comme Jerada (…), mais c'est une situation qui ne pouvait pas continuer, les protestations actuelles ne me surprennent pas », conclut Mariouch.