Les services de la Direction générale de la sûreté nationale (DGSN) ont enregistré en 2017 un total de 559.035 affaires répressives en vertu desquelles 538.344 personnes ont été déférées devant la justice, dont 38.358 femmes et 22.236 mineurs d'âge. Les services de la DGSN ont poursuivi la mise en œuvre du plan d'action portant sur le soutien aux interventions mobiles de lutte contre la criminalité, tout en chargeant la Brigade nationale de police judiciaire de poursuivre les personnes recherchées dans l'ensemble du territoire national, outre le renforcement des mécanismes de coopération sécuritaire internationale et le renforcement de la culture des droits humains dans la pratique policière, selon le bilan des réalisations de la DGSN au titre de l'année 2017 et son plan d'action pour 2018, rendu public vendredi. Le taux de répression (de résolution des crimes) a atteint 92%, soit une hausse de plus de 2% par rapport à 2016, alors qu'une augmentation de 4,5% a été enregistrée au niveau du nombre de personnes arrêtées. De son côté, le nombre de victimes ayant porté plainte a augmenté de 7%, note la DGSN, estimant qu'il s'agit d'un indicateur positif dans le cadre de la diversification des mécanismes de dénonciation des crimes (salles d'appel et de coordination et police de secours), de l'amélioration des espaces d'accueil au sein des bâtiments de police, outre la prise en compte de la dimension psychologique lors de l'écoute des victimes dans les affaires de violence contre les femmes et les enfants. L'analyse qualitative du paysage général du crime fait ressortir que les crimes violents ne représentent que 9,72% et que ses indices ont connu un recul notable de 18% par rapport à l'année dernière dans les affaires de meurtre, coups et blessures provoquant la mort, de 3% dans les affaires d'agression sexuelle et 4% dans les vols avec violence. De même, la DGSN, en coordination avec la Direction générale de surveillance du territoire national (DGST), a poursuivi ses opérations intensives de lutte contre le trafic de drogue, ce qui a permis d'enregistrer des résultats records. Ainsi, le nombre de personnes interpellées a atteint 97.688, en hausse de 4%, alors que 2,844 tonnes de cocaïne ont été saisies, soit une augmentation de plus de 1,5 tonne en comparaison avec 2016. En ce qui concerne le reste des saisies, elles comptent 60,173 tonnes de haschich et 21,842 kg d'héroïne, en hausse de 35%, de même que 939.424 comprimés psychotropes (comprimés hallucinogènes et Ecstasy), 18.343 armes blanches de différentes tailles, 4.329 véhicules, entre voitures et motos, acquises à travers des activités criminelles ou en lien avec des activités criminelles. Au niveau de la sûreté scolaire, 6.518 (+10%) établissements scolaires ont été sécurisés au cours de l'année scolaire 2016-2017 et le premier trimestre de cette année et 6.915 visites de sensibilisation ont été effectuées par des cadres de la sûreté nationale au profit de 804.175 élèves avec une moyenne de présence de 40 élèves par séance au lieu de 200 auparavant, poursuit la même source. Ces campagnes de sensibilisation ont été marquées par l'évolution du contenu pédagogique, l'ouverture sur de nouveaux sujets comme la violence scolaire et la citoyenneté numérique... S'agissant des opérations de prévention et de répression effectuées à proximité de l'espace scolaire, la période précitée a abouti à l'arrestation de 6.711 personnes pour leur implication ou implication présumée dans 5.785 affaires répressives.