Muse inspirée et généreuse, Essaouira propose cette année encore du 27 au 30 octobre 2011, trois jours inédits de fêtes, de partage et d'ivresse musicale pour la 8ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques. Ce rendez-vous très attendu par les mélomanes, sera très largement en 2011 celui du Maghreb avec pour la première fois au Maroc, Naima Dziria. Diva parmi les divas, Naima Dziria viendra d'Alger et sera accompagnée par l'orchestre de Fouad Didi (Tlemcen) pour proposer un programme spécialement créé pour Essaouira, puisé au plus profond du répertoire Haouzi et Chaabi, avec des haltes qui s'annoncent exceptionnelles, au fil de ce que Musulmans et Juifs ont écrit, chanté et interprété ensemble, d'Essaouira à Constantine ou d'Alger à Tunis. C'est dans ce contexte que Naima Dziria retrouvera à Essaouira son ami et compagnon de route, le pianiste Maurice Medioni, pour un moment musical d'exception dans la plus pure tradition du répertoire populaire d'Alger. Guidé par ce même fil d'or et de lumière qui raconte et chante à Essaouira, nos histoires partagées, nos paroles brodées et nos musiques tissées, le Festival des Andalousies Atlantiques a choisi pour son édition 2011 de donner une place éminente aux Femmes et aux Artistes et Chanteurs qui travaillent à la relève de leurs Ainés. C'est ainsi pour la découverte la talentueuse et très jeune chanteuse Sanaa Marahati, en compagnie de ses musiciens. Née dans une famille de mélomanes de Meknès Sanaa a choisi de revisiter un répertoire qu'elle chante depuis l'enfance, celui de Samy El Maghrebi. C'est le cas aussi la grande danseuse andalouse Carmen Ledesma, dans un spectacle où le Flamenco puro, celui de la danse et du chant enracinés dans le vrai et dans la magie de la tradition. Ce sera « Cinco Voces », dans un style propre au « Cante Jondo », avec la présence de cinq chanteuses de générations différentes… Essaouira aura également l'honneur d'accueillir pour la première fois au Maroc plusieurs danseurs du « Royal Ballet » de Londres, accompagnés de leurs élèves, dans un spectacle intitulé « Brises de Ballet ». Un spectacle créé pour Essaouira et qui a fait le pari de nous faire découvrir l'influence du patrimoine arabo-andalou sur la chorégraphie de la danse classique occidentale. Grâce à la générosité et au talent des deux grandes danseuses étoiles londoniennes, Liz et Francesca Filpi, il sera offert également aux petites filles d'Essaouira, l'opportunité de participer à des ateliers d'initiation à la danse classique pendant le Festival. Plusieurs autres temps forts vont marquer cette édition 2011. Dés la soirée d'ouverture, le jeudi 27 octobre, hommage sera rendu à Maitre Ahmed Pirou, illustre interprète de la tradition Gharnatie de Rabat, accompagné par Amine Debbi et ses musiciens, avec la participation, de la grande artiste chanteuse Baha Ronda, à qui Ahmed Pirou continue de transmettre avec bonheur tous ses secrets de l'art et de l'excellence du gharnati. Essaouira aura aussi le privilège et la joie d'accueillir l'un de ses fils, le grand chanteur Maxime Karoutchi et ses musiciens. Illustre descendant d'une famille d'artistes et de chanteurs natifs d'Essaouira, auxquels il rendra hommage. Maxime Karoutchi interprétera le répertoire judéo-marocain porté au plus haut degré d'émotion et d'authenticité, tel qu'il est perçu et adulé par les mélomanes. C'est à Dar Souiri, l'écrin de nos moments précieux de l'aprés-midi que ce produira Laila Lamrini, l'une de nos meilleures interprètes dans le registre du Melhoun et qui fera une incursion remarquée dans le répertoire judéo-marocain qu'elle sert avec bonheur. Enfin, ce sera avec émotion et fierté qu'Essaouira offrira sa grande scène à l'Orchestre des Jeunes Talents du Conservatoire de Fès, ces jeunes musiciens et chanteurs qui ont reçu l'enseignement du maître Mohamed Briouel, dans la continuité de l'école d'exception du grand et regretté Abdelkrim Raïss. La Cité des Alizés lance donc , avec la 8 ème édition du Festival des Andalousies Atlantiques, le programme d'animation touristique , artistique et culturel de l'année et qui finit par le grand festival Gnaoua, le festival des festivals. Très bonne continuation