C'est une initiative bien particulière que celle de permettre aux femmes musulmanes d'avoir une bonne place dans la société moderne en pratiquant de la musique. Et pas n'importe quel genre de musique. IL s'agit avant tout de musique spirituel de musique soufie, avec un fort attrait culturel qui favorise au rapprochement des peuples, des mentalités et des religions. Mme Annette Bellaoui, Fatim Zahra de son prénom musulman après sa conversion à l'Islam depuis plus de 10 ans, est la directrice de Missing Voice, association de promotion musicale typiquement au féminin. Missing Voice est un Consortium composé de Tavse Stemmer au Danemark, Mamouche en Hollande et Ulfak Arts au Royaume Uni. L'association est basée à Copenhague. Les femmes musiciennes viennent de divers horizons et de divers pays : Danemark, Iran, Pakistan, Palestine, Danemark, Australie, Autriche, Afghanistan, Egypte … et Maroc. En effet, Fatim Zahra a fait récemment le déplacement à Agadir, pour réaliser une rencontre musicale entre diverses musiciennes de Missing Voice et leurs consœurs marocaines. Elle a fait également le déplacement à Taroudant et à Essaouira pour rencontrer les « hadarates » et voir la possibilité d'organiser un grand concert, avec les autres musiciennes. Il est à souligner, pour la réussite de ce projet au Maroc, l'apport édifiant de Mohamed Belhiba, ressortissant marocain vivant au Danemark qui ne cesse d'apporter un grand soutien à toute initiative de développement social et culturel au Maroc et dans le sud particulièrement. Un point positif également à souligner pour l'apport de Zineb Kayouh de Taroudant et de Latifa et son groupe de Hadarates d'Essaouira. En effet, pour cette bonne cause féminine, Fatim Zahra n'hésite pas à faire les déplacements qu'il faut et de rencontrer faire rencontrer entre elles les femmes musiciennes de divers pays. Nous avons rencontré Fatim Zahra à Agadir, nous avons constamment son dynamisme et son implication extraordinaire à réussir ce grand projet de Missing Voice, qui tient à mettre en relief les voix féminines cachées chez elles, souvent mêmes opprimées et oppressées. Projet qui a le soutien de l'Etat danois, ce qui l'honore dans son militantisme au sujet du développement des Droits de L'homme et de la Femme et ce qui permet à Missing Voice (créée en 2008) de bouger dans le bon sens. A Essaouira, lors de la dernière édition du Festival Gnaoua, Fatim Zahra a rencontré M. Azoulay pour lui présenter un très grand projet, à la fois unique et inédit. Il s'agit de l'organisation d'un Festival de Musique Soufie au Féminin. Essaouira cadre bien avec l'esprit de festival qui connaîtra incontestablement un succès de premier ordre. M. Azoulay a fait rencontrer à Fatim Zahra, une autre grande dame, Mme Bennis, présidente de Women's Tribune. Les deux dames se sont mises d'accord pour mettre leurs efforts en commun pour l'organisation du Festival de la Musique Soufie au Féminin qui coïncidera avec la prochaine édition de Women's Tribune , prévue pour début mai 2012. On ne peut qu'applaudir cette initiative et lui souhaiter tout le succès mérité. C'est à la fois une bonne contribution de valorisation musicale et culturelle, à travers une bonne participation féminine, mais également un moyen formidable de rapprocher des culturelles, un bon exercice de tolérance et de rapprocher des mentalités qui cadre bien avec l'esprit que connaît la ville d'Essaouira à travers les divers festivals organisés avec brio. Très bonne continuation.