Le tourisme, vrai secteur de développement socio-économique régional. Le 3ème Conseil d'Administration du CRT Agadir SMD, s'est tenu dans l'ambiance positive du lancement des travaux pour la construction d'un hôtel Raffles 6 étoiles à Taghazout mais également dans une ambiance morose entachée par les conséquences de la crise financière mondiale. Les professionnels en sont déstabilisés pour cause de récession économique dans les principaux pays européens émetteurs de touristes. Face à cette crise la mobilisation est générale, de la part des professionnels du secteur comme de la part des responsables nationaux du secteur (ministère de Tutelle et ONMT particulièrement). Le Conseil d'Administration du CRT a connu la présence effective du ministre du tourisme et de l'artisanat, du Wali d'Agadir, celle du DG de l'ONMT, la SG du ministère du tourisme, le DG de l'ONDA, le président de la FNT, un bon nombre de professionnels et d'élus. Le grand absent fut la compagnie nationale RAM, représentée par son délégué régional, sans aucun pouvoir de décision encore moins d'implication dans le développement touristique dans la mesure où il ne fait qu'appliquer les directives de ses supérieurs. C'est bien dommage, car, pour une destination touristique comme pour une région touristique ( avec Ouarzazate et Zagora), le désenclavement aérien est une condition primordiale pour le développement touristique. Ce n'est pas le cas malheureusement actuellement. Il est à rappeler, comme l'a bien souligné par ailleurs Abderrahim Oummani, président du CRT SMD, que le tourisme dans la Région Souss Massa Draâ est un vecteur de développement socio-économique régional, avec comme chef lieu la destination balnéaire Agadir qui enregistre 85% des arrivées et des nuitées touristiques à l'échelon de la région. Le secteur est un grand pourvoyeur d'emplois, créé un impact important sur les emplois indirects grâce à son effet multiplicateur, apporte une plus value importante en matière d'infrastructure de bases grâce aux investissements réalisés. Avec le lancement de la nouvelle station balnéaire Taghazout, la composante touristique dans l'économie locale et régionale ira en augmentant sérieusement. Construire des hôtels, c'est bien, mais il faut pouvoir les remplir et bien. C'est le rôle de l'aérien. Sans aérien pas de développement touristique. Cette situation a toujours handicapé le développement touristique dans la région et continue à la faire. Les professionnels, les élus et les Autorités, n'ont cessé de le dire et de le crier. Face au black out de la compagnie nationale RAM, ils n'ont même pas osé le faire lors du 3ème Conseil d'Administration du CRT, tellement cela ne sert plus à rien. Il n'y a de pire aveugle que celui sui ne veut pas voir. Hj Dor, président de la CCIS d'Agadir, n'a pu s'empêcher de soulever le problème de l'aérien, cet handicap qui lui pèse à cœur à l'instar de nombreux élus, d'opérateurs touristiques et d'intervenants économiques… Fidèle à sa mission de promotion régional, le CRT va participer en 2009, à 24 manifestations touristiques (salons internationaux, work shops et Road show). Le programme de l'animation touristique sera maintenu et renforcer par d'autres évènements auxquels nous y reviendrons dans une prochaine édition. L'année 2009, a précisé le président du CRT, sera inscrite dans le cadre de la proximité, ainsi des réunions du CRT vont-elles se tenir dans les différentes provinces de la Région Souss Massa Draâ, notamment dans les villes touristiques que sont Ouarzazate, Zagora et Taroudant. En effet, le CRT a une vocation régionale et ne peut se concentrer indéfiniment rien que sur la destination balnéaire Agadir qui est à la fois capitale régionale du tourisme et capitale du tourisme balnéaire national. Lors du Conseil d'Administration du CRT, le marché scandinave a enfin jouit de l'importance qui lui revient en tant que marché émetteur de grande importance pour Agadir. Le Conseil a désigné Said Scally, ex-président du CRT, responsable de la Cellule de réflexion et de développement du marché scandinave. Grand professionnel voyagiste, S. Scally connaît les tenants et aboutissants du développement de ce marché. Sa désignation fait l'unanimité et a été appréciée par les professionnels qui connaissent son esprit de combattant de terrain, un homme de défi, aussi. Bref, c'est effectivement l'homme qu'il faut pour la mission qu'il faut, pourvu qu'il soit bien soutenu pour réussir cette mission de grande importance pour la relance du marché scandinave qui avait enregistré, durant les années fastes, jusqu'à 60 000 clients par saison ( du mois d'octobre à novembre) avec un taux de séjour de 8,7. Actuellement le marché connaît un effondrement catastrophique. Dans le cadre de réduire les effets de la crise financière sur le secteur et pour aider les professionnels à mieux commercialiser leurs produits respectifs, le DG de l'ONMT a présenté Agadir CAP 2009. Il s'agit d'un budget de 14 millions de Dh qui sera déployé par l'ONMT en faveur de la destination Agadir, soit 28% de la rallonge budgétaire national accordé au secteur. Quand au DG de l'ONDA, il a annoncé, en guise d'accompagnement du secteur, une réduction de 50% des redevances aéroportuaires pour les avions à faible tonnage, un encouragement pour la création des nouvelles lignes, notamment en faveur des marchés qui intéressent Agadir, celui de Moscou et de Pologne, tout particulièrement. Ces deux marchés ont enregistré en 2008 une assez importante hausse en matière d'arrivées et de nuitées. Dans son allocution Mohamed Boussaid, ministre du tourisme et de l'artisanat a salué le dynamisme des professionnels gadiris et leur vive implication dans le développement touristique, à la fois sur le terrain localement et lors des manifestations internationales ( salons et work shops). Il a salué également le travail conséquent réalisé par le CRT Agadir SMD, qui reste à l'avant-garde à l'échelon national, réalisant sa mission avec l'implication, la réflexion et la synergie qu'il faut entre professionnels, élus et Autorités. D'ailleurs, c'est cette synergie et cette mobilisation qui seront plus nécessaires encore à tous les intervenants pour faire face à la conjoncture internationale actuelle marquée par la plus grave crise financière jamais enregistrée à l'échelon mondial. Pour une fois encore, l'adage « l'union fait la force » trouve dans cette conjoncture toute sa signification effective de sagesse et de pragmatisme. Bon courage à nos professionnels.