Lutte contre les inondations : des barrages en vue. Lutter contre les inondations, les crues des oueds et pouvoir récupérer à bon escient les eaux de pluies, c'est d'abord réaliser une stratégie de prévention en amont. C'est-à-dire, construire des barrages, tout court. IL s'agit évidemment de barrages collinaires capables d'une bonne retenue d'eau, moins coûteux que les grands barrages, mais restent nécessaires et pratiques. A priori, le principe ne pouvait qu'être acquis par les Pouvoirs Publics avec en tête de liste le ministère compétent concerné. ET bien ce ne fut pas le cas du tout, malheureusement. L'ex-ministre de l'eau et l'environnement n'a pas donné son accord pour le financement de quatre barrages, programmés en 2004, du côté d'Agadir, afin d'éviter les problèmes de crues des oueds. Cela peut paraître absurde, à première vue, pourtant vrai. D'ailleurs si on avait construit au moins deux barrages collinaires, depuis 2004, la ville d'Agadir n'aurait pas connu les débordements des oueds enregistrés du 21 au 23 décembre dernier. Le manque de perspicacité de certains responsables décideurs nuit plus qu'il ne résout des problèmes locaux. N'importe quel esprit sain ne peut être contre la réalisation de barrages, car ils sont toujours utiles d'une manière ou d'une autre, notamment dans une zone aride. Mais à qui le dire ? Pour éviter, ou du moins contenir et circonscrire les inondations avec des actions de protection adéquates, pas moins de quatre barrages sont nécessaires. Construction d'un barrage sur l'Oued Lahouar et un autre sur l'oued Tamlets, pour protéger le centre ville d'Agadir, principalement les quartiers Dakhla, Tassila et El Houda. Pour protéger la commune de Drarga, le lotissement Tilila, il faut un barrage sur l'oued Ighzer Larbaâ. La construction du barrage Lghazoua, sur le cours d'eau Laghazoua permettra également la protection d'Agadir centre. Ceci dit la protection en amont ne doit nullement occulter les actions de prévention à prendre en aval. Ainsi il faut concrétiser la convention de protection contre les inondations du Grand Agadir, établi en 2003 et examiné par les divers partenaires, mais malheureusement jamais concrétisée sur le terrain. Dans une zone aride ( de plus en plus aride) la moindre goutte d'eau doit être bien récupérée et réutilisée. Il est absurde de se « permettre » la perte des eaux de pluies, d'une manière bête et irresponsable, vers la mer, chaque fois qu'il pleut et ce depuis des années. La récupération des eaux de pluies est d'une grande nécessité, il n'y a pas à discuter là-dessus, sauf qu'il faut le faire d'une manière pragmatique, rationnelle et intelligente. Les autres moyens d'accompagnement de lutte contre les inondations sont aussi d'importance : curage des dalots, lutte contre les dépôts et gravats sur les lits des oueds et non des moindres, révision de toutes les constructions sur les lits des oueds, et éventuellement l'interdiction interdire de toutes les nouvelles constructions du genre. En fait, c'est toute une stratégie d'actions à déployer en même temps et qui doivent compléter les uns les autres afin d'arriver à du bon résultat. De source autorisée, la construction de deux barrages Lahouar et Lghazoua sera lancée en 2008. Lahouar permettra la protection contre les inondations de la ville d'Agadir mais également la possibilité d'irrigation des espaces verts, du côté du port de plaisance. Le barrage Lghazoua permettra la protection de la ville et du port. La construction des deux autres barrages ( Taourirt et Tamlets) devra suivre également dans les mois à venir. Cela devrait être annoncé, officiellement, prochainement. On y reviendra. Une bonne information pour ce début de l'année, qui s'annonce bien pluvieux.