Dans le contexte mondial actuel emprunt d'une vraie volonté politique et économique de lutter contre la pollution, le réchauffement de la planète, la lutte contre l'émanation du CO2. Un monde emprunt également d'une conviction générale de préservation de l'environnement, on comprend mal comment l'ONE peut-il se permettre de lancer un projet de réalisation d'une centrale thermique à base de charbon. L'emplacement choisi, en plus se trouve dans une zone dédiée officiellement au développement touristique. Cap Ghir est à 20 km de la nouvelle station balnéaire Taghazout. Le moins qu'on puisse dire que cette décision est à la fois déplacée et préjudiciable au développement touristique de la zone. Préjudiciable à l'équilibre écologique dans sa diversité existante sur place : eau (la mer), la faune, la flore et tout le littoral sud dépassant Agadir. Cette décision est également contradictoire avec la volonté des élus et des Autorités qui sont arrivés, avec l'implication des responsables des Ciments du Maroc, de fermer la cimenterie d'Agadir et de la remplacer par une unité nouvelle, en 2008, dans la province de Chtouka Ait Baha. L'ONE là, en optant pour la centrale thermique à base de charbon au Cap Ghir, se ridiculise magistralement. A Agadir, on ferme une cimenterie à cause de ses conséquences sur l'environnement et le développement du tourisme. 30 km plus loin l'ONE cherche à réaliser une centrale thermique de charbon. Bref, une façon de remplacer la fièvre par le choléra. Lutte anti pollution à Agadir, production de la pollution au Cap Ghir. Allez-y comprendre quelque chose. ON est vraiment là dans un raisonnement par l'absurde. L'ONE prétend avec la réalisation de la centrale du Cap Ghir produire 40% de l'électricité nationale. Oui, mais quel prix ? Avec quelles conséquences pour l'environnement et le développement économique et social de la zone. Parler de la réalisation d'un terminal portuaire charbonnier au Cap Ghir donne froid dans l'eau. Avec tous ces mouvements des bateaux qui vont apporter le charbon, le charger et le décharger. Avec la combustion du charbon, les résidus, la fumée, le tableau sera bien noir. Les élus du Conseil préfectoral d'Agadir Ida Outanane, réunis dans sa dernière session ordinaire, avaient décidé de demander à l'ONE de les associer dans le cadre de la réalisation d'une étude d'impact sur l'environnement concernant la centrale thermique à charbon à base de charbon. C'est un bon acquis déjà qui va permettre de mettre les choses dans leur contexte. Mis déjà sans attendre les résultas de cette étude, qui à priori, ne peuvent qu'être contre une telle résignataire vu le contexte géographique, économique et écologique du Cap Ghir et son voisinage des plus belles stations balnéaires de l'atlantique du pays, Agadir et Taghazout (dont les travaux de construction ont été lancés récemment). En tout ce projet est à la fois source d'une désapprobation généralisée de la part de la population, des élus, des opérateurs économiques et de la société civile. Désapprobation totale qui va être concrétisé prochainement à travers les médias et les moyens d'information et de communication, appropriés. D'ailleurs par principe citoyen, on ne peut être contre une réalisation qui va générer de l'électricité pour la région et le pays. Le problème est dans la manière et l'outil prévus. En claire, d'accord pour une centrale thermique mais pas dans sa version à base de charbon. Le monde entier lutte contre le charbon alors qu'on veut nous l'imposer, d'autant plus qu'on va l'importer et le payer en devises, pour générer une production polluante. Cela ne tient absolument pas la route. Quelle solution alors ? D'abord il faut revoir la donne de la production des 40% nationale. Comment ? Il faut assurer l'électricité dont la région à besoin pour le développement économique à moyen et long terme, avec une énergie non polluante. Une énergie propre et renouvelable qui respecte l'environnement et permet un développement durable certain. Le choix est tout indiqué vers l'énergie solaire et l'énergie éolienne. L'énergie éolienne connaît énormément de progrès, à l'échelon mondial. En 20 ans, les systèmes commercialisés sont passés de 5 à 20%. L'Europe produit 70% de l'énergie solaire mondiale (60 000 MW). L'Allemagne est en tête avec 20 000, suivi de l'Espagne 11 000. L'expérience, l'ingénierie et le savoir faire technologique sont juste là à côté. Il faut les chercher, les adopter et adapter pour avoir une énergie propre, renouvelable et nécessaire au développement de la région. L'énergie solaire est également le moyen approprié pour la production de l'énergie dans le Grand Sud du Royaume. Combiner alors les deux selon les zones géographiques, le climat et le relief. Dans ce cadre, il faut voir également la possibilité de produire les 40% de l'électricité non à partie d'un seul site, comme prévu pour le Cap Ghir ; mais à partir de plusieurs sites avec des centrales électriques à base solaire ou éolienne. Bref, les solutions existent. Il faut juste y mettre la volonté économique et politique, ave la volonté responsable citoyenne qu'il faut. Le monde entier, avec tous ces problèmes climatiques, tend vers la recherche d'une bonne qualité de vie, et non plus d'une production énergétique aux conséquences écologiques et dramatiques à l'échelon régional, national et mondial. Notre pays, avec le positionnement de son économie portée vers le tourisme, doit doubler réfléchir à produire l'énergie qui encourage encore plus l'arrivée des visiteurs internationaux, le développement de l'investissement touristique pour son effet grand employeur, dans le cadre d'un environnement qui favorise la qualité de vie, le respect de l'environnement et la préservation de l'écologie. Ce sont là par ailleurs, les grands critères recherchés de plus en plus par les visiteurs internationaux. En optant pour une centrale thermique à base de charbon au Cap Ghir, l'ONE s'engage dans un processus dont les inconvénients, les risques et dangers sont fortement négatifs pour tout développement économique et touristique dans la zone d'Agadir. Aucun investisseur ne vaudra un jour mettre un dollar pour un projet touristique balnéaire qui avoisine, dans un périmètre très proche, une centrale thermique à base de charbon. Il va falloir que l'ONE réfléchisse sérieusement à tout cela et assuma sa responsabilité citoyenne vis-à-vis du développement économique de la région, celle du pays.Vis-à-vis également des citoyens et du respect de l'environnement dans le cadre des engagements internationaux pris par l'Etat marocain à travers les divers protocoles signés à ce sujet.