En dépit d'une interdiction de quitter le territoire national, un ressortissant koweïtien de 24 ans, poursuivi dans une affaire "d'attentat à la pudeur avec violence" et d'"exploitation sexuelle", sur une adolescente de 14 ans, en état de liberté provisoire, a quitté le Maroc. Abderrahmane Mohamed Samran Al-Azmi a quitté le territoire national quelques heures après avoir obtenu sa libération provisoire du tribunal lors de l'audience du mardi 28 janvier 2020, précise l'Association marocaine des Droits de l'Homme (AMDH), citant une information livrée par le premier président de la Cour d'appel de Marrakech, qui a tenu, mardi 11 février, une réunion avec plusieurs associations locales. Le remise en liberté était assortie d'une interdiction de sortie du territoire. Or, celle-ci n'entrait en vigueur que le surlendemain. Le ressortissant koweïtien, libéré sous caution, placé sous surveillance, a quitté le territoire national malgré l'interdiction de la justice marocaine et "les garanties présentées par l'ambassade du Koweït", assure l'AMDH. Le ministère public avait fait appel de la décision du tribunal de poursuivre l'accusé en état de liberté. Les faits de l'affaire remontent au mois de juillet 2019, dans un appartement à Marrakech. La famille de la victime présumée avait porté plainte en décembre dernier, conduisant à l'arrestation de l'accusé, avant qu'elle ne retire sa plainte en présentant une demande de renonciation à toute poursuite judiciaire, signée par la mère de la fille. Mais le juge d'instruction a adopté la décision du parquet et avait décidé de poursuivre l'accusé en état d'arrestation. La prochaine audience concernant cette affaire est prévue le 17 mars.