Libéré sous caution fin janvier, un ressortissant koweïtien accusé de viol sur une mineure s'est enfui du Maroc. Une affaire qui a suscité l'indignation dans le pays. Dans un communiqué, le ministère de la Justice a fait savoir que la liberté provisoire accordée à un ressortissant koweïtien présumé impliqué dans une affaire de viol et attentat à la pudeur sur mineur, fait suite à une décision judiciaire émanant de l'autorité judiciaire compétente dans le cadre d'une plainte qui lui a été soumise. Selon le ministère de la Justice, il s'agit d'une affaire judiciaire dans laquelle il ne peut pas intervenir par respect du principe de l'indépendance du pouvoir judiciaire. Dans ce contexte, le ministère fait part de son étonnement suite à la publication par le "Forum Azzahrae pour la femme marocaine" d'un communiqué dans lequel il a appelé le ministère à assumer sa responsabilité dans le cadre d'accords de coopération judiciaire avec le Koweït et à prendre les mesures nécessaires pour poursuivre le suspect koweïtien pour les faits qui lui sont reprochés. "L'accord de coopération judiciaire en matière pénale, d'extradition et de transfèrement des personnes condamnées, signé entre le Maroc le Koweït en 2008, définit le domaine d'intervention du ministère de la Justice dans la transmission des demandes qui lui sont soumises par les autorités judiciaires marocaines aux autorités koweïtiennes", précise le communiqué. Pour rappel, la fuite de ce Koweïtien, écroué en décembre pour un viol sur une mineure de 14 ans, et qui s'est vu accorder le 28 janvier la liberté provisoire et qui a été aidé par l'ambassade de son pays pour quitter le Maroc a suscité la colère et l'indignation des Marocains. En effet, plusieurs citoyens ont jugé sa libération « infondée » et ont dénoncé la complicité de l'ambassade du Koweït. D'après eux, il fallait lui retirer le passeport et le mettre sous contrôle judiciaire. Ils ont également indiqué que les ministères marocains des Affaires étrangères et de la Justice doivent demander des explications au Koweït, qui est, d'ailleurs, signataire de la Convention internationale des droits de l'enfant.