Le cinéaste marocain Hassan Benjelloun a choisi de revisiter une facette de la tragédie palestinienne dans son nouvel opus "Pour la cause", projeté en avant-première dans la soirée du 23 décembre à Casablanca. A travers la saga d'un jeune guitariste palestinien au nom de Karim, le réalisateur a livré une vision poignante du déchirement d'un peuple qui croupit sous le joug de l'occupation, tout en adressant des messages subtils sur la solidarité spontanée des Marocains avec les dépositaires de la "cause". L'avant-première de ce film, qui sera sur les grands écrans dès le 1er janvier prochain, a laissé une bonne impression auprès d'un nombreux public de professionnels et de cinéphiles, visiblement séduits par les performances de l'acteur palestinien Ramzi Maqdissi et de l'actrice française Julie Dray, accompagnés d'un casting de premier choix du côté marocain avec Aicha Mahmah, Abderrahim El Maniari, Sandya Tajeddine et Fadwa Taleb, entre autres. En provenance de Barcelone, les deux héros vont gagner le Maroc, d'où ils comptent se rendre en Algérie pour rejoindre une troupe musicale s'apprêtant à une tournée maghrébine. Sirine décida, alors, de faire une halte à Fès pour visiter la maison de ses grand-patents. Dans le même temps, le calvaire de Karim va commencer, quand il sera interdit par les gardes algériens de franchir la frontière. Tentant coût que coûte de se joindre à la bande de musiciens qui les attend de l'autre côté, les deux héros vont se retrouver coincés sur un pont frontalier qui sera le théâtre des péripéties de cette aventure pleine de situations burlesques et de signes de sympathie envers les deux jeunes gens. Dans une déclaration aux médias présents à cette avant-première, Hassan Benjelloun a souligné que le film "traite de manière détendue du sujet de la question palestinienne, loin des discours graves et des choses sérieuses, tout en mettant en exergue l'attitude humaniste du citoyen marocain envers tout ce qui est palestinien". Benjelloun, âgé de 69 ans, a produit et a réalisé dix longs métrages et quatre téléfilms qui ont tous été bien accueillis par le public . Il a reçu plusieurs prix notamment pour "La lune rouge" (2013), "Les oubliés de l'histoire" (2009), "Où vas-tu Moshé ?" (2007), "La chambre noire" (2004), "Jugement d'une femme" et "Les lèvres du silence" (2001).