Un congrès international sur la santé et la sécurité routière a démarré, vendredi, à l'Université Mohammed VI des sciences de la santé à Casablanca, avec la participation d'experts de la sécurité routière, académiciens, de médecins agréés pour l'aptitude médicale à la conduite et professionnels de santé, qui vont se pencher sur les bonnes pratiques et échanger les expériences en la matière. Le forum de deux jours est organisé par le Comité national de prévention des accidents de la circulation (CNPAC), l'Association marocaine des médecins agréés à certifier l'aptitude médicale au permis de conduire (ASMAMAP), la Prévention routière internationale (PRI), sous l'égide du ministère de l'Equipement, du Transport, de la Logistique et de l'Eau et celui de la Santé. A cette occasion, le secrétaire général du ministère de l'Equipement, du Transport et de la Logistique, Khalid Cherkaoui a indiqué que ce congrès s'inscrit dans le cadre des efforts consentis pour exploiter tous les aspects pouvant contribuer à encadrer les pratiques et comportements des usagers de la route pour garantir leur sécurité. C'est également une occasion pour renforcer les relations de coopération entre le département de tutelle et la société civile active dans le domaine de la sécurité routière, en vue d'ancrer une nouvelle culture et adopter de nouveaux pratiques en vue de faire face aux défis que posent les accidents de la circulation, a-t-il poursuivi. Pour le directeur de l'Agence nationale de la sécurité routière (ANSR) Benacer Boulaajoul, ce congrès vise à promouvoir l'intérêt du développement et de la promotion de l'aptitude médicale à la conduite, à sensibiliser l'ensemble des médecins, en général, et les médecins agréés, en particulier, sur les principaux concepts et outils liés à la prévention et la gestion des erreurs commises lors de l'examen médical. De plus, il a pour objectifs d'initier le médecin agréé à l'appréhension de l'approche risque dans son évaluation de l'aptitude à la conduite et de donner aux médecins agrées des repères juridiques y compris ceux en rapport avec la conduite professionnelle et ses exigences en matière d'aptitude médicale, a-t-il dit. La tenue de ce congrès s'inscrit dans un contexte où la médecine agréée dans ce domaine "représente un aspect encore peu connu du corps médical, malgré une place médico-légale de plus en plus importante", a-t-il fait remarquer. Pour sa part, la présidente de l'ASMAMAP, Dounia Kissi a jugé nécessaire de débattre de la stratégie et de la réglementation en matière de santé et sécurité routière, notamment la conduite professionnelle et l'accidentologie. Elle a rappelé que les accidents de la circulation constituent, selon l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS), un problème de santé publique majeur dans le monde et sont l'une des principales causes de décès et de traumatismes, expliquant que chaque année, près de 1,3 million de personnes meurent et des millions d'autres sont blessées ou handicapées à la suite d'accidents de la route. "En plus d'être à l'origine des drames humains, ces accidents pèsent lourdement sur les services de santé et sur les économies nationales", a-t-elle déploré. La séance inaugurale a été marquée par l'annonce de l'institution du Prix international de SAR la Princesse Abeer Bint Abdullah Bin Abdulaziz Al Saoud pour encourager la recherche scientifique dans le domaine de la sécurité routière. L'organisation et la gestion de cette distinction a été confiée à la Prévention routière internationale.