Le Burkina Faso a réaffirmé, mardi 15 octobre 2019, devant la 4e Commission de l'ONU à New York, son soutien à la “solution de compromis” proposée par le Royaume du Maroc, en l'occurrence le plan d'autonomie, en vue d'aboutir à une issue définitive au conflit artificiel autour du Sahara marocain. L'initiative marocaine d'autonomie, “conforme au droit international et aux résolutions de l'Assemblée Générale et du Conseil de Sécurité, prend en compte les spécificités de la région et répond aux normes internationales en matière de dévolution des pouvoirs aux populations locales”, a affirmé, devant les membres de la Commission, l'Ambassadeur Représentant permanent du Burkina Faso à l'ONU, Eric Y. Tiare. M. Tiare a également salué les “nombreuses réalisations socio-économiques en faveur des populations du Sahara” ainsi que celles réalisées dans le domaine des droits de l'Homme par le Maroc, tout en exprimant sa “préoccupation par rapport à la situation des populations dans les camps Tindouf, dont il est recommandé qu'elles soient enregistrées conformément au droit international humanitaire, au mandat du HCR, aux recommandations du Secrétaire général des Nations-Unies et aux résolutions du Conseil de sécurité depuis 2011”. De même, l'ambassadeur s'est félicité de la participation de deux élus locaux des deux régions du Sahara aux travaux du séminaire du C24 à Grenade et à sa session de juin à New York, ainsi que de la participation des élus et des représentants de la société civile aux deux tables rondes de Genève. Evoquant le volet sécuritaire dans la région, M. Tiare a souligné que le Burkina Faso, qui assure la présidence tournante du G5-Sahel, est “bien placé pour savoir et confirmer que dans le contexte général actuel de lutte contre le terrorisme, la résolution définitive de la question du Sahara permettra aux Etats de la région d'unifier leurs forces et de lutter efficacement contre le fléau de l'insécurité”. “C'est pourquoi le Burkina Faso se félicite de la tenue effective des deux tables rondes de Genève” avec la participation du Maroc, de l'Algérie, de la Mauritanie et du polisario, en vue de “trouver une solution politique rapide au différend régional, conformément aux résolutions 2414 et 2440 du Conseil de Sécurité”, a-t-il dit.