Le Burundi a estimé, lors de la réunion du Comité des 24 des Nations-Unies qui se tient à New York, que l'initiative marocaine d'autonomie constitue "la solution de compromis" au différend régional autour du Sahara. "La délégation du Burundi estime que l'initiative d'autonomie initiée par le Maroc est la solution de compromis. Elle est conforme au droit international, à la Charte des Nations-Unies et aux résolutions de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité", a souligné, à cette occasion, l'ambassadeur Représentant permanent du Burundi auprès de l'ONU, Albert Shingiro. L'ambassadeur a relevé que la montée de l'instabilité et de l'insécurité au Sahel et à sa périphérie "appelle de toute urgence le règlement de ce différend, d'autant plus que la persistance du conflit entrave l'intégration plus poussée du Maghreb qui devient plus que jamais indispensable". Il a déclaré, à cet égard, que le Burundi soutient le processus politique sur la question du Sahara, mené sous l'égide exclusif des Nations-Unies sur la base des résolutions adoptées par le Conseil de sécurité de l'ONU depuis 2007, y compris la résolution 2468 du 30 avril 2019. M. Shingiro s'est également félicité du nouvel élan impulsé par la tenue des deux tables rondes de Genève avec la participation de l'Algérie, du Maroc, de la Mauritanie et du "polisario" en vue de trouver une solution politique rapide à ce différend régional, conformément aux résolutions 2414 et 2440 du Conseil de sécurité. Il a également salué l'engagement des quatre participants à se réunir pour une troisième table ronde, dans le même format, comme stipulé dans la résolution 2468. "Il ne serait pas superflu de rappeler l'importance du réalisme et de l'esprit de compromis pour parvenir à une solution politique définitive et saluer, à cet égard, les efforts du Royaume du Maroc pour la résolution de ce différend régional", a encore dit l'ambassadeur du Burundi. "La délégation du Burundi considère que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les Etats membres de l'Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel", a souligné M. Shingiro. Il s'est également déclaré "encouragé par le nouveau modèle de développement du Sahara lancé par le Maroc en 2015 afin d'améliorer le niveau de vie de la population du Sahara". Par ailleurs, l'ambassadeur du Burundi a exprimé la satisfaction de son pays de la participation pour la deuxième année consécutive des élus du Sahara, Mme Ghalla Bahyia et M. Mhamed Abba, vice-présidents des deux régions du Sahara, aux travaux du séminaire et de la session du C24.