Plusieurs pays ont exprimé, vendredi devant la 4e Commission de l'Assemblée générale de l'ONU, leur appui à l'initiative marocaine d'autonomie, se félicitant des efforts jugés « sérieux et crédibles » du Maroc pour trouver une solution politique et définitive à ce différend régional. "La montée de l'instabilité et de l'insécurité au Sahel et à sa périphérie appelle de toute urgence le règlement de ce différend, d'autant plus que la persistance du conflit entrave l'intégration plus poussée du Maghreb qui devient plus que jamais indispensable", a souligné la représentante du Burundi devant la Commission. "Soulignons, comme le réaffirment notamment les résolutions 2414, 2440, 2468 et 2494 du Conseil de Sécurité, que la résolution politique de ce différend de longue date et une coopération renforcée entre les Etats membres de l'Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel", a dit la diplomate burundaise. Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, le Burundi soutient le processus politique en cours, tenu sous les auspices "exclusifs du Secrétaire général des Nations Unies, visant à parvenir à une solution politique, mutuellement acceptable et négociée" au différend régional sur le Sahara, "fondée sur le réalisme et un esprit de compromis, comme recommandé par les résolutions du Conseil de sécurité, depuis 2007". La République centrafricaine salue également l'adoption par le Conseil de sécurité des Nations Unies de la résolution 2494 qui appelle à la nécessité d'œuvrer pour parvenir à une solution «politique, pragmatique, réaliste et durable», a déclaré le représentant de la RCA devant la Commission. Cette résolution, a-t-il ajouté, appelle l'ensemble des parties concernées à coopérer pleinement avec les Nations-Unies et apporter une contribution importante au processus politique et «rappelle l'appel du Conseil de sécurité à toutes les parties de faire preuve de réalisme et d'esprit de compromis pour aller de l'avant dans les négociations». Tout en soulignant "la nécessité de trouver une solution à ce différend régional maghrébin sur le Sahara", le diplomate centrafricain a indiqué que son pays se félicite du nouvel élan insufflé au processus politique mené par le Secrétaire général des Nations Unies à travers la tenue de deux tables rondes à Genève entre le Maroc, l'Algérie, la Mauritanie et le polisario. Pour sa part, la République des Kiribati a affirmé son soutien à l'initiative marocaine d'autonomie qui constitue "l'unique voie significative, crédible et pragmatique" en vue d'une solution définitive à ce différend régional. Intervenant devant la Commission, l'ambassadeur des Kiribati à l'ONU a souligné que l'initiative marocaine d'autonomie est "l'unique voie significative, crédible et pragmatique présentée sur la table des négociations et endossée par le Conseil de sécurité, et telle que reconnue et réaffirmée récemment par les représentants des îles du Pacifique, y compris les Kiribati, dans le cadre de la déclaration de Laâyoune adoptée le 26 février 2020 lors du Forum Maroc-Etats insulaires du Pacifique". L'ambassadeur a également déclaré que son pays "a hâte du jour quand une issue gagnant-gagnant (...) émergera des pourparlers menés sous l'égide des Nations-Unies et qui sera célébrée non seulement par les parties concernées mais par l'ensemble des peuples du monde épris de paix". L'Union des Comores a exprimé "comme à l'accoutumée la position qui a toujours été la sienne concernant la situation au Sahara marocain", a déclaré l'ambassadeur chargé d'affaires de l'Union des Comores à l'ONU, Ahmed Abdallah, affirmant que son pays est convaincu que l'initiative d'autonomie présentée par le Maroc «est la solution de compromis conforme au droit international, à la Charte des Nations Unies et aux résolutions pertinentes de l'Assemblée générale et du Conseil de sécurité». L'union des Comores, a poursuivi le diplomate, soutient le processus politique en cours, tenu sous les auspices exclusifs du Secrétaire général des Nations-Unies, sur la base des 16 résolutions adoptées par le Conseil de sécurité depuis 2007 afin de parvenir à "une solution politique, mutuellement acceptable et négociée au différend régional sur le Sahara marocain". Le fait de «parvenir à une solution politique de ce différend de longue date et à une coopération renforcée entre les Etats membres de l'Union du Maghreb arabe contribuerait à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, comme le réaffirme les résolutions 2414, 2440, 2468 et 2494 notamment», a dit le diplomate comorien. Il a également salué les investissements du Maroc dans le Sahara dans le cadre du modèle de développement des Provinces du Sud lancé en 2015 pour "améliorer le niveau de vie de la population de cette région et l'autonomiser en bénéficiant des ressources dont elle dispose", rappelant que son pays a ouvert une représentation consulaire à Laâyoune «ce qui montre la volonté d'ouverture de cette région».