Au Soudan, le bras de fer se poursuit entre les généraux au pouvoir et les manifestants. Ce lundi, au moins 13 personnes sont mortes lors de la dispersion d'un sit-in "pacifique" devant le siège de l'armée à Khartoum. Plus de 116 autres personnes ont été blessées, selon un comité de médecins. Le Conseil militaire de transition a lui démenti toute "dispersion par la force" du sit-in: si une opération de sécurité a eu lieu, elle a visé un secteur "dangereux" proche de ce site emblématique faisant face au QG de l'armée et occupé depuis près de deux mois, a-t-il argué. "Il n'y a plus rien à part les corps des martyrs que nous ne pouvons pas sortir", a de son côté avancé l'Alliance pour la liberté et le changement (ALC), fer de lance de la contestation, alors que le lieu du sit-in reste inaccessible. En réaction, l'ALC a annoncé interrompre "tout contact politique" avec le Conseil militaire. Elle a appelé à "la grève et la désobéissance civile totale et indéfinie à compter d'aujourd'hui", dans le but de "renverser le régime".