Le Conseil militaire a reconnu pour la première fois avoir dispersé brutalement le sit-in devant le QG de l'armée à Khartoum et annonce que les résultats de l'enquête sur cette dispersion seraient publiés ce samedi. « Le Conseil militaire a décidé de disperser le sit-in et un plan a été établi en ce sens […]. Mais nous regrettons que des erreurs se soient produites », a déclaré, jeudi, à des journalistes, le général Chamseddine Kabbachi, porte-parole de cette institution. Il a également précisé que le Conseil ne permettrait plus de tels sit-in près des sites des forces armées. Pour rappel, la dispersion de ce sit-in de manifestants qui répondaient à l'appel à la désobéissance civile à Khartoum début juin, avait provoqué, selon un comité de médecins proches de la contestation, quelque 120 personnes pendant que les autorités ont fait état de 61 morts. Des émissaires des Etats-Unis et de l'Union africaine (UA) qui appellent à un transfert du pouvoir aux civils, ont eu des réunions avec des responsables soudanais et des meneurs de la contestation à Khartoum et travaillent à résoudre la crise ; les meneurs de la contestation ayant insisté pour que tout accord s'accompagne « de garanties régionales et internationales pour sa mise en application ».