Le chef d'état-major et vice-ministre algérien de la Défense, le général Ahmed Gaïd Salah, a appelé lundi au respect du calendrier pour la tenue de la présidentielle, prévue le 4 juillet afin d'élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika mais massivement rejetée par la rue, selon la TV nationale. "La tenue de l'élection présidentielle permettra d'éviter de tomber dans le piège du vide constitutionnel et de tout ce qui s'en suivra comme dangers et dérapages aux conséquences désastreuses", a estimé le général Ahmed Gaïd Salah, dont les propos ont été diffusés par la télévision algérienne. Dans une allocution prononcée à Ouargla (772 km au sud d'Alger) en marge d'une visite dans la 4ème région militaire du pays, il a affirmé que "l'exigence du départ collectif de tous les cadres de l'Etat, sous prétexte qu'ils représentent les symboles du système (…) est une revendication irraisonnable et dangereuse". Le chef d'état-major a indiqué que "la tenue des élections présidentielles mettra un terme à tous ceux qui tentent de faire perdurer cette crise", notant que "l'étape principale serait d'accélérer la création et l'installation de l'instance indépendante pour l'organisation et la supervision des élections". "Nous attendons, dans ce cadre, l'accélération de la prise des mesures adéquates pour la mise en œuvre de ce mécanisme constitutionnel, considéré comme l'outil juridique idoine pour préserver la voix de l'électeur et donner une crédibilité aux élections", a-t-il indiqué.