La date de la présidentielle devant permettre d'élire un successeur à Abdelaziz Bouteflika doit être annoncée le 15 septembre, a clamé lundi le chef d'état-major de l'armée Ahmed Gaïd Salah, actuel homme fort de l'Algérie. Au regard de la loi, selon laquelle le « corps électoral est convoqué par décret présidentiel 90 jours avant la date du scrutin », le scrutin interviendrait alors à la mi-décembre. Une première présidentielle, convoquée le 4 juillet, n'a pu être organisée faute de candidats. « Il est opportun de convoquer le corps électoral le 15 du mois de septembre courant et que les élections puissent se tenir dans les délais fixés par la loi », a affirmé le général Ahmed Gaïd Salah, dans ce qui ressemble à une instruction donnée au président par intérim Abdelkader Bensalah, constitutionnellement chargé de la convocation du scrutin. Dans un discours prononcé sur le terrain et publié par le ministère de la Défense, le général Gaïd Salah a également indiqué que ce scrutin serait précédé par « la révision de quelques textes de la loi électorale », mais il a exclu « toute révision totale et profonde qui toucherait tous les textes », sans autre détail, alors qu'une partie du mouvement inédit de contestation en Algérie, le « Hirak », réclame un changement de constitution préalablement à une présidentielle. Le général Gaïd Salah a salué « les efforts fournis par l'Instance nationale de la médiation et du dialogue », chargée par le président Bensalah de proposer, après consultations, les modalités d'organisation de la présidentielle censée en garantir la sincérité. Mais il n'a pas précisé comment les conclusions de cette instance, qui n'a pas terminé son travail, pourraient être mises en oeuvre dans un délai aussi court.