Au moins 32 personnes ont été tuées et 50 autres blessées depuis le début jeudi dernier des hostilités en Libye, selon un nouveau bilan communiqué par le ministère de la Santé du Gouvernement d'union nationale (GNA), reconnu par la communauté internationale. "Plusieurs victimes étaient des civils", a précisé le ministre de la Santé, Ahmed Omar dans une déclaration à la télévision "Libya al-Ahrar". Un précédent bilan faisait état de 21 morts et de 27 blessés lors de ces violents combats qui ont opposé dimanche près de Tripoli les forces du maréchal Khalifa Haftar à celles du GNA, qui ont ignoré l'appel à une "trêve humanitaire" lancé par la mission de l'ONU en Libye (Manul) pour permettre l'évacuation des blessés et des civils. Dirigé par Haftar, l'Armée Nationale Libyenne (ANL), qui avait confirmé la mort de 14 de ses combattants, a affirmé avoir mené un premier raid aérien en banlieue même de Tripoli, ses rivaux du GNA annonçant pour leur part une "contre-offensive" généralisée dans "toutes les villes" du pays. Ces proclamations interviennent alors que de violents combats ont été rapportés en matinée à une cinquantaine de km au sud de la capitale Tripoli, laissant entrevoir une poursuite de l'escalade, à rebours des appels de l'ONU et de la communauté internationale à un apaisement.