La réunion tenue ce lundi 25 mars entre le ministre de l'Education nationale et les syndicats les représentatifs de l'enseignement a pris fin cet après-midi, à l'issue de trois longues heures de négociations. Une rencontre qui intervient dans un contexte plutôt tendu, au lendemain du rassemblement des enseignants contractuels, dispersé samedi à Rabat par les forces de l'ordre. La coordination syndicale quintipartite, qui inclut la confédération Démocratique du Travail (CDT), l'Union générale des travailleurs du Maroc (UGMT), le Syndicat National De L'Enseignement (FDT), l'Union marocaine du travail (UMT) et la Fédération Nationale des Enseignants (FNE) a pris part ce lundi à une réunion avec le ministre de tutelle. Etalées sur trois heures, les négociations étaient ponctuées d'un seul mot d'ordre: Renoncer à la grève nationale de 72 heures prévue les 26, 27 et 28 mars courant", les dossiers étant soumis au chef de gouvernement et au ministre des Finances pour examen. Selon plusieurs sources syndicales, la réunion n'a abouti sur aucune proposition tangible à même de résoudre le leur dossier, jusque là non-traité avec tout le sérieux requis, et ce, malgré la congestion qui prévaut dans le système éducatif national. La rencontre s'est par ailleurs soldée par la proposition du ministre de tutelle d'une nouvelle formule juridique permettant de mieux appréhender le statut administratif des enseignants contractuels, dont le recrutement se fera selon une réglementation similaire à celle des fonctionnaires soumis au statut du personnel de l'Education nationale, et ce dans le cadre du recrutement par les AREF. Said Amzazi a par ailleurs évoqué pour la première fois la possibilité de promulguer la loi fondamentale pour les enseignants, par décret et non seulement sur décision des académies. Ces propositions, les syndicats n'y perçoivent aucun voyant vert. Plus tard dans la journée, les enseignants ont annoncé le maintien de la grève. Un débrayage qu'ils prévoient de porter à une semaine.