Le bras de fer entre les enseignants contractuels et le ministre de l'Education nationale n'est pas prêt de prendre fin. En effet, les propositions de Said Amzazi faites aux syndicats présents à la réunion de samedi dernier n'ont pas permis de calmer les esprits. Au contraire, la tension est encore montée d'un cran. Le mouvement de grève, entamé lundi dernier pour une semaine, sera prolongé d'une semaine supplémentaire, a annoncé la coordination nationale des enseignants sous contrats dans un communiqué publié à l'issue de la rencontre avec le ministre. De même, 5 syndicats présents à la réunion du samedi (UMT, CDT, UGTM, FDT et FNE) ont également annoncé leur rejet de l'offre gouvernementale à travers un communiqué, mettant ainsi dans la tourmente le chef du gouvernement qui a demandé à Amzazi de mener le dialogue et de faire en sorte que le maximum des revendications soit satisfait. Les syndicalistes également sur le fonctionnariat, menaçant de bloquer le système. Les professionnels s'accrochent à leur intégration à la fonction publique. En face, la tutelle propose de supprimer la formule de contractualisation et d'intégrer ces enseignants aux académies régionales en bénéficiant des mêmes conditions que les effectifs de n'importe quel établissement public. Autrement dit, ils ne seront plus sous contrats, mais ne seront pas non plus des fonctionnaires, au même titre que les effectifs soumis au statut général de la fonction publique. Techniquement, chaque académie régionale recrutera et gèrera ses effectifs en fonction de ses besoins et de ses budgets. Cette proposition du ministère, annoncée via un communiqué publiée à l'issue de la réunion du samedi, sera mise en vigueur immédiatement, sous réserve des procédures d'usage d'adaptation de certains textes. Parmi ces procédures, la révision du statut des cadres des AREF en vue de supprimer la possibilité de rompre le contrat. Autrement dit, le terme contrat va disparaitre des documents officiels. Ils bénéficieront d'avantages similaires à ceux de leurs collègues fonctionnaires, notamment en matière de promotion et de formation. Par contre, la mobilité sera limitée à la région dont relèvera l'académie qui les a recrutés. L'offre de la tutelle garantit également la retraite en cas de maladie grave, au même titre que tout autre fonctionnaire. S'agissant de la retraite, le département de Said Amzazi.