Le calme règne sur tout le territoire gabonais après la maîtrise des militaires qui ont pris d'assaut, lundi matin, la radio gabonaise, a affirmé le ministre de la communication, porte-parole du gouvernement, Guy-Bertrand Mapangou. L'assaut de la radio gabonaise a été instigué par "un groupuscule composé d'une dizaine de membres conduits par le lieutenant Ondo Obiang Kelly, des forces de défense et de sécurité et se réclamant d'un pseudo Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité", a indiqué le ministre lors d'un point de presse, dans l'après-midi, notant que le groupuscule a pris en otage les agents présents et "fait diffuser un message appelant à l'insurrection contre les institutions de la république et à la mise en place d'un conseil national de la restauration". Et de poursuivre qu'aussitôt informés de la situation, le gouvernement a mis en place un dispositif d'intervention dont le déploiement rapide et efficace a permis de neutraliser et d'arrêter l'ensemble des membres de ce groupuscule. Le ministre de la Communication a affirmé que les insurgés avaient été maîtrisés et deux d'entre eux ont été tués, tandis que les autres, dont le lieutenant Ondo Obiang Kelly, ont été mis à la disposition du procureur de la République. Il a aussi tenu à rassurer l'ensemble des Gabonais et Gabonaises et les communautés étrangères vivant sur le territoire gabonais, ainsi que les opérateurs économiques, les missions diplomatiques et tous les amis du Gabon que le calme et la sérénité règnent sur l'ensemble du territoire national, les invitant à vaquer librement à leurs activités. Pour le ministre, le gouvernement, "garant de la sécurité et de l'intégrité du territoire gabonais, ne va tolérer aucun trouble et aucune incitation ni à la haine ni à l'insurrection d'où elle vienne, des réseaux sociaux ou d'autres acteurs socio-politiques". Les Gabonais ont commencé, lundi après-midi, petit à petit à vaquer à leurs occupations quotidiennes. A part les alentours de la radio publique, il n'y a pas de forte présence de forces de l'ordre ni de points de contrôle dans les rues de Libreville, selon des médias locaux.