L'Observatoire national de développement humain (ONDH) a dressé un bilan globalement positif du Régime d'Assistance Médicale (RAMED). L'instance a estimé que la part de RAMED s'est considérablement améliorée atteignant les 28,5% en 2017. RAMED, programme conçu par les pouvoirs publics dans l'objectif de réduire les inégalités d'accès aux soins pour les populations pauvres et vulnérables a donc permis d'atteindre ses premiers objectifs, réalisant une amélioration considérable en quatre ans, passant de 10,1% en 2013 à 28,5% en 2017 à l'échelle nationale, selon un rapport de l'ONDH. Dans le milieu rural, la couverture via RAMED est passée de 12,8% à 34,9% contre 8,9% à 24,6% dans le milieu urbain. L'ONDH note que l'élargissement de la couverture médicale aux populations défavorisées a permis de réduire les inégalités d'accès aux soins de santé au cours des cinq dernières années. En matière de consultations médicales, le taux de consultations, après avoir passé de 76.1% en 2012 à 61.9% en 2015, a toutefois connu une hausse en 2017 pour atteindre 71%, relève le même rapport, notant dans ce sens que la quasi-totalité des femmes enceintes en milieu urbain ont accès à la consultation prénatale au cours de la dernière grossesse (93,5% au terme de l'année 2017), tandis qu'en milieu rural des efforts sont encore à déployer pour permettre au quart des femmes enceintes dont les grossesses ne sont pas suivies d'accéder aux soins prénatals. Par ailleurs, la proportion des femmes âgées de 15 à 49 ans, qui ont accouché dans un milieu surveillé, s'est améliorée de près de 5,5 points de pourcentage entre 2012 et 2017, passant de 82.1% à 87.6%, fait savoir l'ONDH. Et de souligner que cette progression est particulièrement remarquable en milieu urbain, où le taux d'accouchement dans un milieu surveillé est passé de 93.3% à 95%, alors qu'en milieu rural, ce taux reste largement inférieur à la moyenne nationale bien qu'il ait enregistré une amélioration de 64.8% à 75.3% durant la même période.