Les réseaux sociaux, depuis quelques années, font partie intégrante de notre quotidien. Sauf qu'aussi avantageux qu'ils puissent paraître, leur utilisation abusive peut nuire à la santé mentale des utilisateurs, rapporte Leseco.ma. Plusieurs scientifiques, experts, études et rapports académiques à l'appui, pointent ce constat inquiétant, bien que ces réseaux cachent derrière eux de gros intérêts économiques. Ainsi, l'utilisation excessive des réseaux sociaux peut inciter à présenter une image de soi parfaite et contrôlée. En effet, grâce à ces réseaux sociaux, les usagers ont accès à une communauté virtuelle dans les quatre coins de la planète, ce qui favorise pour certains une comparaison malsaine à des vies idéalisées véhiculées par d'autres utilisateurs de telles plateformes. Une vision virtuelle qui n'est pas réelle Une perfection recherchée qui peut mener à des problèmes d'image corporelle ou encore empiéter sur la santé psychologique. Mais aussi avoir des répercussions sur les habitudes de vie, dont le sommeil et peut être une source de dépression, de tristesse, d'isolement, voire de la rancœur, comme le notent différentes études. L'une d'elles, une étude britannique, a révélé que certains réseaux sociaux ont un impact particulièrement négatif sur la santé mentale de ses usagers. Menée par une équipe de chercheurs de Royal Society for Public Health (RSPH) auprès de jeunes âgés entre 14 et 24 ans, elle souligne que lesdites plateformes pourraient être responsables de la détérioration de l'équilibre. Mais également la détérioration du bien-être mental des jeunes utilisateurs, avec un effet particulièrement nocif pour Instagram. Ceci avec à la clé, dépression, solitude, mauvaise image de soi, ou encore manque de sommeil. Cette recherche note aussi que les réseaux sociaux accentuent le cyber-harcèlement et la « FOMO », « Fear of missing out », soit « la peur de manquer quelque chose ». En d'autres termes, l'anxiété sociale qui pousse à rester toujours connecté pour ne rien rater et être à l'affût des dernières tendances. Les scientifiques marocains partagent cette vision Ainsi, en étant toujours exposés à des images glamour de stars de cinéma, ou de leurs influenceurs favoris, ou à des sorties flamboyantes, les jeunes utilisateurs, qui peuvent déjà souffrir d'une faible estime de soi, risquent à travers les médias sociaux de se comparer à une réalité faussée et d'en subir les contrecoups. L'occasion de pouvoir porter atteinte à leur confiance en soi et à l'image qu'ils ont d'eux-mêmes, selon la psychologue et présidente de l'Ordre des psychologues du Québec, Christine Grou. De même, les scientifiques marocains suivent la tendance en taxant les réseaux sociaux de « drogues », qui affectent les usagers qui en abusent, appelant à une utilisation rationnelle et modérée de ces réseaux. « Les réseaux sociaux sont considérés comme étant une forme d'addiction comportementale quand il s'agit d'une utilisation à long terme addictive », a indiqué, le psychiatre Khalid Ouqezza. L'utilisation des réseaux sociaux doit être modérée et avec précaution. Dans le cas échéant, un usage abusif, qui dépasse les 3 à 4 heures par jour, peut créer des dépendances comportementales, a-t-il fait savoir. Et de relever qu'une addiction comportementale « est plus néfaste qu'une addiction aux drogues et aux substances », ce qui nécessite un traitement plus exigeant.