Le Maroc et le Kenya veulent renforcer davantage leur coopération économique en explorant à Nairobi les secteurs porteurs pouvant contribuer à la promotion des échanges bilatéraux. Dans ce sens, le ministre délégué chargé de l'intégration africaine, M. Mouhcine Jazouli et le ministre kényan de l'industrie, du commerce et des coopératives, M. Peter Munya se sont entretenus,mardi 27 novembre à Nairobi, des moyens de promouvoir cette coopération bilatérale, passant en revue les divers secteurs porteurs qui pourront contribuer à développer les échanges entre les deux pays, actuellement en deçà du potentiel offert de part et d'autre. Le Maroc fort de son potentiel économique diversifié et de sa position géostratégique à la porte de l'Europe, du monde arabe et de l'Afrique dispose d'une panoplie de produits de qualité destiné à l'export et qui peuvent intéresser le marché du Kenya qui se prévaut actuellement comme un hub économique au niveau de l'Afrique de l'Est, a soutenu M. Jazouli. "Fort d'une vision royale ambitieuse et avant-gardiste pour l'Afrique, le Maroc a lancé une dynamique sans précédent sur le continent qui lui a valu la place de deuxième investisseur africain sur le continent, avec plus de 60% de ses investissements directs étrangers orientés vers l'Afrique, et permis une présence des entreprises marocaines dans 40 des 54 pays africains", a indiqué M. Jazouli, lors de cet entretien tenu en marge de la Conférence de haut niveau sur l'économie bleue durable, ouverte lundi par le président kényan Uhuru Kenyatta. Le tourisme, les énergies renouvelables, l'agriculture et l'industrie pharmaceutique sont certains des secteurs porteurs et qui connaissent une grande dynamique soutenue au Maroc, a ajouté le ministre qui a mis en exergue la politique d'ouverture sur l'Afrique prônée par SM le Roi Mohammed VI, dans le cadre de la coopération Sud-Sud. Pour sa part, le ministre kényan s'est dit disposé à ne ménager aucun effort et à explorer toutes les pistes possibles pour que le Kenya et le Maroc, deux économies complémentaires, selon lui, peuvent collaborer ensemble et aller de l'avant dans leurs échanges bilatéraux. M. Munya, qui était accompagné de ses proches collaborateurs, s'est aussi engagé à intensifier les contacts avec la partie marocaine dans le but de promouvoir des échanges commerciaux bilatéraux qui restent en deçà du niveau escompté et du potentiel économique offert par les deux pays. Cet entretien s'est déroulé en présence de l'ambassadeur du Maroc au Kenya, M. El Mokhtar Ghambou qui a appelé de ses voeux la partie kényane à tirer profit de cette ouverture du Maroc sur l'Afrique pour se positionner comme un grand partenaire du Royaume. Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Kenya ne cessent d'évoluer d'une année à une autre, une progression alimentée principalement par la hausse des exportations marocaines en destination de la première économie de l'Afrique de l'Est. La balance commerciale entre le Maroc et le Kenya s'est affichée excédentaire à fin 2017 en faveur du Maroc, avec un solde commercial estimé à 262,82 millions de dirhams (MMDH), selon les chiffres de l'Office des changes. Durant la même période, les exportations marocaines vers le Kenya se sont chiffrées à 157,02 millions de DH, alors que ses importations de ce pays de l'Afrique de l'Est se sont élevées à 99,04 millions de DH à fin 2017. Concernant les opportunités à l'export pour le Maroc, l'agroalimentaire, l'industrie pharmaceutique, l'industrie électrique et électronique et l'ingénierie et construction sont les quatre secteurs présentant le plus fort potentiel. La Conférence de haut niveau sur l'économie bleue durable se poursuit à Nairobi avec la participation de plus de 6000 délégués qui devront examiner les moyens de faire bénéficier à l'espèce humaine l'ensemble des océans, des fleuves et des lacs et d'en faire des créneaux porteurs pour le développement durable. Le Maroc est représenté à cette conférence par une délégation conduite par le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Aziz Akhannouch. Placée autour du thème "L'économie bleue et le programme 2030 pour le développement durable", la conférence se concentrera sur les nouvelles technologies et l'innovation pour les océans, les mers, les lacs et les rivières ainsi que les défis que posent ces ressources et les énormes opportunités qu'elles présentent pour l'humanité.