Le Maroc a érigé en priorité de santé publique le combat contre le cancer, à travers de multiples actions visant à améliorer la qualité de vie des patients et de leurs proches et à réduire la mortalité due à cette maladie considérée comme l'une des plus redoutées dans le monde. Près de 14.000 nouveaux cas de cancers ont été recensés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), chaque année. Et le Maroc n'échappe pas à ce constat, avec quelque 40.000 nouveaux cas annuellement recensés. La localisation la plus fréquente, en considérant les deux sexes, est le cancer du sein qui occupe la première place (20%), suivi du cancer du poumon (11,4 %) et du cancer colorectal (6,7%). Chez l'homme, le cancer le plus fréquent est celui du poumon, représentant 23% des cas enregistrés, suivi par celui de la prostate avec une proportion de 12,6% et du cancer colorectal au troisième rang avec 7,9% des cas. Chez les dames, la localisation la plus fréquente du cancer est celle du sein avec une proportion de 35,8%, devant le cancer du col de l'utérus qui occupe le deuxième rang avec une proportion de 11,2% des cas, le cancer de la thyroïde puis celui du colo-rectum avec des proportions respectives de 8,6% et de 5,9%. Le Maroc a instauré une Journée national de lutte contre le cancer, célébrée le 22 novembre de chaque année, dans l'objectif de sensibiliser à l'importance du diagnostic précoce et de s'arrêter sur les acquis réalisés par le Maroc en matière de lutte contre cette pathologie. Les chances de gagner la bataille de la guérison sont le fruit des avancées enregistrées dans ce sens à travers de multiples actions soutenues conduites par le ministère de la Santé, à la faveur de campagnes de sensibilisation, de la mobilisation en matière de détection précoce et des mesures visant à assurer l'accessibilité ainsi que la prise en charge et l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes par la maladie. Ainsi, le Plan national de prévention et de contrôle du cancer, dont le Maroc s'est doté en 2010, a pour objectif de réduire la morbidité et la mortalité imputables au cancer et d'améliorer la qualité de vie des malades et de leurs proches. Ce plan comprend 78 mesures et s'articule autour de quatre axes, à savoir la prévention (30 mesures), la détection précoce du cancer du sein et du col utérin (13 mesures), le diagnostic et la prise en charge (18) et les soins palliatifs (13). Ces composantes sont soutenues par un programme de communication et de mobilisation sociale et le renforcement de la législation et de la réglementation. Le Maroc dispose, également, de neuf centres régionaux d'oncologie, à savoir, Rabat, Casablanca, Al Hoceima, Fès, Marrakech, Agadir, Oujda, Meknès, Tanger, en plus de de deux pôles d'onco-gynécologie à Rabat et Casablanca. De même, deux services d'hémato-oncologie pédiatrique ont été créés à Rabat et à Casablanca, outre la construction et l'équipement de trois services de chimiothérapie de proximité à Casablanca, Béni Mellal, Errachidia et Nador pour des prestations de chimiothérapie en hôpital de jour. Ces efforts, qui permettent la prise en charge chaque année de plus des 200.000 malades atteints de cancer, sont également consolidés par la mise en place d'une stratégie d'accès aux médicaments aux personnes économiquement démunies et par le réaménagement et la construction des centres de traitement régionaux. D'autre part, le ministère de la Santé alloue plus de 130 millions de dirhams annuellement pour l'achat des médicaments anticancéreux pour lutter contre cette maladie considérée comme l'une des principales causes de décès dans le monde.