Programmation d'envergure pour le désormais immanquable des rendez-vous artistiques panafricains. Pour cette édition anniversaire, le Festival International de la mode africaine (FIMA) compte bien marquer les esprits. 500 festivaliers provenant de plus de 40 pays et plus de 30 mille visiteurs sont attendus. Tous les ingrédients sont réunis pour faire écho à l'excellence de la création africaine en présence de ses forces vives. Quelques heures avant la cérémonie d'ouverture prévue en deuxième partie de journée, une conférence de presse marquant le coup d'envoi d'une 11ème édition inédite s'est tenue ce mercredi 21 novembre au palais des congrès de Dakhla. Nous y étions. L'effervescence était palpable ce matin au Palais des congrès de Dakhla. Devant une salle d'audience comble, le rideau a été levé sur la onzième édition du Festival International de la Mode Africaine, en présence du président fondateur du Festival Alphadi, mais aussi d'officiels marocains, notamment le ministre de la culture Mohamed Laarej, du Wali de la région de Dakhla Oued Eddahab, Lamine Benomar.
C'est la première fois que le FIMA s'exporte du Niger. Mûrie depuis 1998, cette aventure de vingt ans est aujourd'hui célébrée au Maroc, plus précisément à Dakhla. Ce territoire riche en symboles accueille jusqu'au 24 novembre une onzième édition exclusive à mettre à l'actif des plus hautes autorités du Royaume, au premier rang desquelles Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Une édition qui souhaite rendre hommage à la créativité artistique et culturelle du continent, mais aussi, consolider le processus d'intégration et de coopération Sud-Sud, en ligne avec la devise de la manifestation : « Paix, Culture et Développement ». En l'espace de quatre jours, colloques, ateliers, expos-ventes de produits artisanaux et autres rencontres réuniront des acteurs culturels, professionnels du tourisme, artistes et opérateurs économiques des cinq continents, pour des échanges fructueux. Tout est mis en œuvre pour que Dakhla soit une étape décisive dans la consolidation des acquis de ce projet à l'échelle continentale et puisse contribuer à révéler les capacités réelles du secteur culturel en tant que vecteur de développement à part entière, et un outil indispensable d'intégration et de rapprochement des peuples.
Place de choix pour la formation professionnelle aux métiers de la mode La formation professionnelle est un volet très important parmi les acquis et les perspectives du FIMA. Le projet de l'Ecole Supérieure de la Mode et des Arts (ESMA) à Niamey, sur le modèle de l'Institut Français de la Mode (IFM) de Paris, est en passe de devenir réalité. La première pierre a été posée en 2009. Son objectif est de soutenir la création d'entreprises et leur développement dans les métiers de la mode et des arts et ce, en vue d'une industrialisation de la filière mode et de ses métiers connexes. La jeunesse créative en ligne de mire ! Le FIMA a initié, lors de sa troisième édition, ses premiers concours top models et jeunes créateur, afin de promouvoir les jeunes talents en leur offrant un tremplin pour leur future carrière. De nombreux visages ont ainsi émergé à l'occasion de cet événement très suivi et reconnu dans tout le milieu de la mode internationale. Une édition rythmée ! La musique a toujours été une partie intégrante du festival, qui accueille à chaque édition des vedettes internationales. Des initiatives ont vu le jour ces dernières années, notamment le concours HIP HOP FIMA en 2007, qui a regroupé une centaine de groupe de rap de toutes les régions du Niger. Hommage aux artisans ! Les artisans professionnels et amateurs profitent, grâce au FIMA, d'un cadre d'échanges idéal avec la présence d'un quartier marchand sur site et d'un espace d'expos-ventes. Depuis 2009, le FIMA invite, chaque année, les artisans, les décideurs politiques, les acteurs du tourisme et de la culture, ainsi que les hommes d'affaires, à échanger et à créer des opportunités d'affaires. En hommage à l'artisanat nigérien, le FIMA a initié un concours national de créativité dont la première édition s'est tenue en 2016, en collaboration avec la Chambre des Métiers d'Artisanat du Niger.