Pour la Secrétaire générale du Parti des Travailleurs (PT, oposition), Louisa Hanoune, la priorité est de faire partir le régime politique en Algérie! "Si ce régime persiste, il deviendra un danger pour le pays et l'exposera aux interventions étrangères", estime-t-elle. La Secrétaire générale du PT a ainsi réitéré l'urgence d'une rupture avec le régime en place en Algérie devenu, au fil des ans, "un véritable danger pour le pays". "A six mois de l'élection présidentielle, la crise du régime s'amplifie. Si ce régime persiste, il deviendra un danger pour le pays et l'exposera aux interventions étrangères", a mis en garde Mme Hanoune lors d'une allocution devant les responsables de commissions locales des élus du parti, réunies durant le weekend. Pour elle, rien de plus emblématique de l'ampleur du "pourrissement" que la récente crise à l'Assemblée Populaire Nationale où les députés de la majorité, "produits de la fraude", ont opéré un coup de force que beaucoup ont qualifié de "putsch" contre le président légal, Saïd Bouhadja. Louisa Hanoune impute au régime de nombreuses dérives : la faillite économique, la propagation de la corruption, une gestion mafieuse au service d'une minorité, les entraves aux libertés et aux élus et les menaces sur la cohésion sociale. "La dissolution de l'Assemblée et la convocation d'une Assemblée constituante pour la refondation politique nationale jetant les bases de la démocratie sont la solution appropriée pour le sauvetage de l'Algérie", a-t-elle estimé. Au chapitre économique, Louisa Hanoune a noté que la Loi de Finances (LF) 2019 ne comporte pas de "mesures audacieuses en rapport avec les enjeux de l'heure et jugé "préoccupante" la réunion entre le Premier ministre et les partis du pouvoir, probablement pour "donner des orientations pour faire passer la LF telle quelle".