La Secrétaire générale du parti des travailleurs algérien, Louisa Hanoune a affirmé que l'Algerie se trouve dans ‘'un état d'alerte maximum» et que «le pays va traverser une zone de très forte turbulence». Lors d'un meeting, Louisa Hanoune, citée par la presse algérienne, est revenue sur la loi de finance (LF) 2016 qui, selon elle, pousse le pays «vers un point de rupture», alors que la situation est insoutenable. «Même en Egypte et en Tunisie avant la chute des présidents Moubarak et Ben Ali, ils n'ont pas atteint un tel seuil», s'est écriée la secrétaire générale du PT, soulignant que d'autres mesures pour sortir de la crise sont envisageables, comme la rupture de l'Accord d'association signé avec l'Union européenne qui «coûte plus qu'il ne rapporte à l'Algérie». Elle préconise également le prélèvement d'un impôt sur la fortune des 5000 «multimilliardaires» et le recouvrement des 90 milliards de dinars de crédits colossaux détenus par les «copains et les coquins». Concernant la révision de la Constitution, la responsable du PT pense que la saisine du Conseil constitutionnel n'a plus «aucun sens», puisque le communiqué du Conseil des ministres a précisé que ce projet passera par le Parlement. Une décision qui place le peuple devant une situation de fait et qui remet en cause les engagements du président Bouteflika qui avait assuré, en 2011, qu'il recourrait au peuple pour faire adopter la révision de la Constitution. «Qui a peur du peuple pour ne pas lui permettre de donner son avis ?», s'est insurgée Louisa Hanoune qui n'exclut pas un rejet de la population de la loi et des conséquences qui pourraient en découler.