Le régime algérien multiplie les atteintes aux libertés et aux droits des Algériens et constitue un véritable «danger» pour la cohésion et la souveraineté nationales, s'est indignée samedi la Secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune. Intervenant lors d'une réunion du Bureau politique du parti, Mme Hanoune a affirmé que «c'est le pouvoir en place qui empêche le vivre-ensemble en Algérie». «Quand l'Etat et les partis de la majorité fêtent la Journée internationale du vivre-ensemble, c'est pour moi une véritable mascarade, car les conditions nécessaires pour le vivre-ensemble sont inexistantes dans notre pays en raison de la ségrégation, des disparités sociales énormes, du fossé qui se creuse davantage entre le citoyen et le pouvoir, de l'atteinte aux droits et aux libertés, du mauvais traitement des migrants clandestins...», a-t-elle relevé. Notant que «ce pouvoir financier constitue le principal danger pour la paix, la sécurité et la cohésion nationale», Mme Hanoune a affirmé qu'au Parti des travailleurs «la priorité est à la mobilisation pacifique pour faire partir ce régime politique et rendre la parole au peuple pour l'élection d'une assemblée constituante». Cela, ajoute-t-elle, «afin que les Algériens exercent pleinement leur souveraineté», estimant que «c'est de cette manière que nous allons fortifier l'Algérie de l'intérieur afin de la prémunir contre les risques extérieurs». Elle a, par ailleurs, vivement critiqué la loi de finances complémentaire 2018 et les nouvelles taxes qu'elle contient. «Le recrutement, les salaires et les primes sont toujours gelés et même l'Education ne pourrait pas former, parce que 90% de son budget va dans le paiement des salaires. Les universités s'enfoncent dans la médiocrité et le manque de moyens humains et matériels», a dénoncé Louisa Hanoune. «Ceux qui ont conçu la loi de finances 2018 méprisent les souffrances de la majorité des citoyens dont le pouvoir d'achat est mis à rude épreuve par la multiplication des taxes», retient-elle, mettant en garde qu'«ils sont en train de préparer le terrain pour une rupture totale entre le citoyen et l'Etat».