Ouarzazate n'a pas livré tous ses secrets ! Certes, la ville est relativement récente car elle n'a été fondée qu'en 1928-1929. Mais derrière ses remparts, elle renferme un riche patrimoine et l'histoire d'une longue cohabitation pluri-ethnique… Après une première escale dédiée à ses majestueuses Kasbahs, Abderrahim Tafnaout vous propose de remonter dans le passé méconnu de «la porte du désert», en compagnie de Mohamed Bousalah, directeur du Centre de conservation, de restauration et de réhabilitation du patrimoine architectural des zones atlasiques et sub-atlasiques dans ce nouveau numéro de votre magazine Kan Ya Mkan. Les roches et les nombreux fossiles de dinosaures dont regorge la région et les différentes études anthropologiques réalisées démontrent que la ville fut bâtie sur un site antique qui remonterait à l'an 3000 avant JC. Ouarzazate nous ouvre les portes du Sud… Surnommée «la porte du désert », car cette ville du Sud est le point de départ pour visiter la vallée du Draâ, Skoura et ses jardins, les gorges du Todgha et du Dadès… Des vallées présahariennes, régies par le système tribal des «Imzouaren», des chioukhs ou chefs de tribus rattachées au pouvoir central. D'où l'importance des Kasbahs, symbole des mutations sociales dans la région. Des Kasbahs, ces forteresses qui, à la deuxième moitié du XIXe S, seront conçues sous forme de palais à l'image de Telouet, Ksar Aït Benhaddou ou la Kasbah Glaoui… Un patrimoine à part entière. Grâce à sa situation géographique, la région deviendra, entre le VIIIe et XIX, une plaque tournante du commerce transsaharien. Ce qui nous amène à parler d'une grande présence multi-ethnique dans la région… Symbole de cohabitation entre les tribus berbères, troupes arabes et communauté juive