Le réalisateur Marocain Abderrahmane Mouline est décédé lundi à l'âge de 75 ans, des suites d'une longue maladie, a-t-on appris auprès de sa famille. Né en 1943 à Rabat, Abderrahmane Mouline appartenait à la toute première promotion des réalisateurs marocains. Le défunt a durant sa carrière réalisé des télé feuilletons, des pièces de théâtre et des séries (pour la télévision) dont la dernière a pour titre +Men dar al dar+, la série qui a connu un succès remarquable . Ayant entamé sa carrière artistique en tant que comédien puis moniteur de troupes théâtrales, Abderrahmane Mouline n'a pas manqué de saisir la première occasion pour partir en Russie afin de faire des études de cinéma au sein de «l'Institut supérieur des études cinématographiques de Moscou ». Après huit années d'études et de stages en Russie, M. Mouline retourne au Maroc et rejoint la télévision nationale, seul organisme où il pouvait exercer, vu que le cinéma marocain était encore à ses débuts dans les années 60. Ce n'est que plus tard qu'il a eu l'occasion de réaliser ses propres films, notamment ceux relatant les années de la résistance marocaine, entre autres longs-métrages et téléfilms. En février 2014, le défunt a eu droit à un hommage qui lui a été rendu à l'occasion d'une cérémonie réalisée par l'Association marocaine des lauréats des Universités et Instituts ex-soviétiques, l'Association «Ribat Al Fath» et la Chambre marocaine des réalisateurs de télévision. Ce cinéaste a réalisé des films d'action aussi bien pour la télévision que pour le cinéma. Son premier long métrage remonte à 1969, interprété par un bouquet d'artistes de l'époque, dont la plupart sont décédés tels que Larbi Doghmi, Abderazzak Hakam, Mohamed Hammad Lazrak, Mohamed El Gharbi… Parmi ses premières réalisations, deux films télévisés " Safahat Khalida" datant de la fin des années 1970, "Akher Talka" au début des années 80 et puis son dernier film, «Appel à la liberté», qui relate l'époque de la lutte qu'a menée le peuple marocain contre le colonialisme français et ce à travers les témoignages de différentes personnalités ayant vécu cette période et participé à la prise de décisions.. et d'autres œuvres à savoir : «Le dernier congé". Mouline s'est consacré également à la réalisation cinématographique, une autre motivation qui a pour source le projet de restructuration du secteur du cinéma. Il a, en outre, contribué à l'animation de la scène culturelle et artistique dans la région de l'Oriental de 1981 à 1986 et occupé les fonctions de directeur du Centre culturel de Jerada. Le défunt est titulaire d'un «Master of art» obtenu à Moscou après des études cinématographiques (de 1961 à 1968).