Selon un nouveau rapport de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), le tabagisme connait un léger recul depuis l'an 2000 mais reste insuffisant pour atteindre les cibles fixées au niveau mondial afin d'éviter les décès liés notamment aux maladies cardiovasculaires. « La plupart des gens savent que le tabac provoque des cancers et des affections pulmonaires, mais on ignore bien souvent le rôle qu'il joue dans l'infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux, qui viennent en tête des causes de décès dans le monde», fait observer le Directeur général de l'OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus. À l'occasion de cette Journée mondiale sans tabac, l'OMS entend souligner que le tabac ne provoque pas seulement le cancer, mais qu'il brise littéralement les cœurs. « S'il est vrai que la proportion mondiale des fumeurs a été ramenée de 27% en 2000 à 20% en 2016, la réduction de la demande de tabac et de la mortalité et de la morbidité qui lui sont dues progresse à un rythme qui ne permettra pas d'atteindre la cible d'une baisse de 30% d'ici à 2025 chez les 15 ans et plus. Au rythme actuel, la réduction en 2025 ne dépassera pas 22% », peut-on lire dans le communiqué. Au Maroc, et d'après une enquête nationale sur les comportements et habitudes des fumeurs, publiée en 2008, environ 17 % de la population marocaine est exposée au tabagisme passif dans l'entourage professionnel, 32 % l'est en milieu familial, alors que 60 % des Marocains le sont dans les lieux publics et ce malgré l'adoption par le Maroc en 1996 de la loi 15-91 anti-tabac stipulant l'interdiction de fumer dans les lieux publics et l'interdiction de la propagande et de la publicité en faveur du tabac.