La colère noire des blouses blanches ne faiblit pas . Les praticiens ont battu le pavé ce mercredi 4 avril. Un débrayage symbolique, le dixième en huit mois, pour protester contre ce qu'ils qualifient de "laxisme" du ministère de tutelle qui tarde à satisfaire leur cahier revendicatif. L'ensemble des établissements de santé publics du Royaume ont été paralysés ce mardi à l'exception des urgences et des services vitaux. Cette énième grève à laquelle ont pris part médecins, pharmaciens et orthodontistes, a été accompagnée de sit-in régionaux devant les directions du ministère de la Santé à Casablanca et Oujda, ainsi que devant l'hôpital régional Hassan II d'Agadir. Joint par 2M.ma, le secrétaire général du Syndicat indépendant des médecins du secteur public (SIMSP), El Mountadar El Alaoui se félicite de la réussite de cette journée évoquant un taux de participation de 78% à l'échelle nationale. Le taux de grévistes a atteint les 100% dans plusieurs régions, dont Boulemane et Chefchaouen. Un taux de 95% a été enregistré au niveau de l'hôpital provincial de Tétouan, de 90% à Taza et de 87% à Sefrou. Rabat a par ailleurs observé le plus bas taux de participation avec 52%. Une sensible perturbation des interventions chirurgicales programmées a par ailleurs été relevée dans les différentes établissements de santé de la capitale. La même source déplore un secteur en chaos. "Aucune doléance de notre cahier revendicatif défendu depuis des années n'a été prise en compte par le département de tutelle". Des doléances légitimes que les praticiens du secteur public ne cesseront de défendre, à leur tête, l'équivalence du doctorat en médecine avec le doctorat d'Etat des autres filières. Cette mesure leur permettrait de voir leurs salaires indexés sur l'indice 509, au lieu de 336 (salaire équivalent au niveau du master). Les conditions de travail jugées désastreuses, le manque d'équipements et de ressources humaines sont également dénoncés.