D'ici 2021, le Royaume aura besoin d'un peu plus de 1500 mathématiciens enseignants chercheurs. Le Maroc ne forme actuellement que 40% de cet effectif. Ces chiffres relayés par l'Economiste révèlent une situation préoccupante. Le recul du nombre d'étudiants se prédestinant vers la filière mathématique est de plus en plus perceptible dans nos universités. C'est ce que fait savoir Hassan Hbid, doyen de la Faculté des Sciences Semlalia de Marrakech. Bien qu'indispensable à plus d'un titre pour plusieurs aspects de la vie quotidienne, cette discipline, jugée trop difficile, est boudée par bon nombre d'étudiants. Ces effectifs se tarissent énormément depuis quelques années. Toujours selon Hassan Hbid, les Marocains sont moins nombreux à s'orienter vers les mathématiques en tant que filière pour leurs études supérieures. En témoigne le nombre très restreint d'inscrits au titre de cette année universitaire dans le département. Contrairement aux préjugés, les Maths ne sont pas si difficiles qu'on ne les croit. Ne représentant plus cette branche abstraite, les maths n'exigent que de la persévérance. Aujourdh'ui, grâce aux nouvelles technologies, la matière est nettement plus facile à l'apprentissage" tient à expliquer le doyen, faisant le lien avec la France, où les étudiants de Polytechnique, de l'Ecole centrale, ou encore de Normale Sup, réintègrent la recherche scientifique. M. Hbid s'est par ailleurs félicité du classement de Shanghaï qui vient de placer l'université Cadi Ayyad à Marrakech dans le top 300 des meilleures au monde dans la catégorie mathématiques. Une véritable consécration pour les 120 mathématiciens enseignants chercheurs en dépit des faibles ressources dont ils disposent.