Le ministère des Affaires Etrangères a organsé, mercredi dernier, la conférence internationale « femmes, paix, sécurité et développement » afin de revenir sur le rôle des femmes dans la promotion de ces valeurs universelles. Dans une conjoncture géopolitique considérablement tendue, le Ministère des Affaires étrangères, en partenariat avec les Nations Unis, a souhaité initier le débat sur le rôle des femmes dans le processus de paix. A ce sujet, Mbarka Bouaïda, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères et de la coopération, a rappelé qu'il était nécessaire d'améliorer « la situation des femmes, qui constituent les principales victimes des conflits internationaux, qu'ils soient à caractère politique, économique, social ou religieux». Pour la diplomate marocaine, les femmes sont habilitées à devenir des acteurs de changement, qui guideront les générations futures pour la diffusion de la paix, la lutte contre les guerres et le trafic d'armes, la défense d'accès à la justice et la protection des droits des civils. Egalement présente à cet important évènement, la cheffe de la diplomatie suédoise Margot Wallström a quant à elle noté que « plus de 60 millions de personnes, dont beaucoup de femmes, sont à la recherche de refuge, afin de prémunir contre les guerres, la persécution, les conflits et autres formes de violence, notamment les abus sexuels». Cette rencontre, où il a été rappelé que sept résolutions sur le sujet ont été adoptées par le Conseil de Sécurité des Nations Unies, a été l'occasion d'annoncer la création d'un Think Tank régional dédié à l'étude du rôle de la femme dans les opérations de maintien de la paix et sa contribution dans la réalisation du développement durable. Notons que cette conférence s'inscrit dans le cadre de la commémoration du 60ème anniversaire de l'adhésion du Maroc aux Nations Unies, ainsi que le contexte de la célébration du 15ème anniversaire de la résolution 1325 sur « Femmes, Paix et Sécurité » adoptée le 31 octobre 2000.