La secrétaire générale du Parti Socialiste Unifié (PSU) était l'invitée de ce matin de la matinale « Oui mais Non » de Radio 2M. L'occasion pour les auditeurs de découvrir le parcours de ce leader politique, première et unique femme à la tête d'un parti politique marocain. Répondant à une question de Youssef Ksyer, Nabila Mounib a rappelé le rôle de la culture dans l'éveil de la société marocaine. " Il faut que le Maroc fasse une véritable révolution culturelle. Mon objectif est que 1,5% du PIB soit dédié à la culture, pour que les jeunes puissent y accéder. C'est ainsi qu'on peut aider à réaliser le développement humain, qui est une base du développement ", a-t-elle indiqué. Nabila Mounib est également revenu sur ses premières années de militantisme lorsqu'à 14 ans, elle s'installe avec ses parents en Algérie où elle vit " la marche noire " de 1975, initiée par l'ancien président algérien Houari Boumédiène. Une date qui signe le début de son parcours de militante. « C'était une sorte d'éveil politique. A l'époque, je me suis retrouvée naturellement à défendre la marocanité du Sahara dans une société algérienne persuadée du contraire. Pour moi, le Sahara nous appartient et il était hors de question de scinder mon pays en deux », a-t-elle confié au micro de Radio 2M. De retour au bercail, elle observe les mutations de la société marocaine et déplore la récession des universités marocaines et les disparités sociales au sein de l'école. " Quand j'étais plus jeune, toutes les souches de la société fréquentaient l'école publique. Une fille d'un notable étudiait aux côtés d'un fils d'ouvrier. Mais aujourd'hui, la privatisation de l'enseignement a malheureusement cassé cette mixité sociale ". La justice sociale, Mounib en a justement fait une mission. " Je milite pour défendre les démunies et les travailleurs, mais aussi pour combattre la rente et œuvre pour plus de justice sociale ". Pour y parvenir, et pour qu'il y ait plus de transparence dans la gestion de la chose publique, la secrétaire générale du PSU recommande une bonne " reddition des comptes, la séparation des pouvoirs pour réaliser un état de droit et obtenir la démocratie". Pour elle "une monarchie parlementaire est nécessaire, en donnant de plus larges prérogatives au gouvernement ". Interpellée sur son élection à la tête du parti, Mounib a affirmé qu'il s'agissait d'un " message fort " signifiant que les femmes sont habilitées à investir l'espace politique en dirigeant des institutions. Invité de radio 2M : Nabila Mounib Pour rappel, et à la veille des élections législatives, l'équipe de la matinale de Radio 2M recevra, du 5 au 22 septembre, les secrétaires généraux des principaux partis politiques.
Nabil Benabdellah: "Le Maroc n'est pas encore au niveau de démocratie souhaité"