"Le Maroc est en bonne position pour introduire graduellement une plus grande flexibilité du taux de change". C'est ce qu'a déclaré l'agence internationale de notation financière Fitch Ratings sur le passage du Maroc à un régime de change flottant. Le Maroc procédera dès la fin du mois courant à la libéralisation progressive de sa monnaie. Ce processus lancé par Bank Al-Maghrib se traduira par la fluctuation du cours du dirham à l'intérieur d'une bande fixée à plus ou moins 2,5% au lieu d'une intervalle de 0,3%. Selon une analyse de l'agence britannique Fitch Ratings relayée par l'agence Reuters, le Maroc bénéficie de fondements financiers solides et d'un niveau de réserves confortable". La décision de libéralisation partielle de sa monnaie aura alors un impact négligeable sur les banques marocaines, a rassuré l'organisme financier. Concrètement, Fitch estime que l'exposition des banques marocaines aux devises étrangères est minimale par rapport aux autres pays. L'agence de notation indique que les banques utilisent le dirham pour financer des activités et des opérations au Maroc, ce qui signifie qu'elles n'utilisent pas de monnaie forte à cette fin. En conséquence, leurs opérations ne devraient pas être directement affectées par la valeur de la devise par rapport au dollar ou à l'euro, en l'occurrence. Selon Janine Dow, auteure de l'article, la volatilité du dirham ne devrait pas être très importante car sa valeur nominale est considérée comme proche de sa valeur de marché réel projeté. Le Maroc est de ce fait loin du scénario qui s'est produit en Egypte, pays qui a vu sa monnaie perdre plus de la moitié de sa valeur en novembre dernier après le passage à un régime flottant.