Les prix du poulet sur les marchés de la volaille enregistrent depuis des mois, des hausses anormales dans l'ensemble des villes du royaume. Le kilogramme vif dépasse la barre des 20 dirhams au détail. Un renchérissement brusque expliqué d'abord par la grippe aviaire, qui a touché certaines fermes en mars dernier, mais aussi les températures caniculaires qui a causé un fort taux de mortalité de l'ordre de 20 à 30 % pour l'élevage de poulet de chair et de dinde. L'impact négatif sur la production du secteur ne s'est pas fait attendre. Cette hausse a eu pour conséquence une baisse importante de la demande. Les ménages ont tendance à bouder la consommation des viandes blanches quand les prix atteignent des niveaux pareils. A cela s'ajoute les coûts élevés de production, entraînant un net repli de l'offre. En effet, « le coût de production d'un kilo de poulet, toutes charges comprises a doublé, s'envolant de 8 à 16 DH », affirme M. Abboud, président de l'association des producteurs de poulet de chair (APPC). La filière avicole subit de plein fouet cette crise, d'autant plus que les aviculteurs ne peuvent plus générer de revenus. Une situation urgente « qui nécessite l'intervention des autorités compétentes », fustige le responsable de l'APPC.