Les décès liés à l'accouchement sont en net recul depuis 2010, affirme le ministère de la Santé dans un communiqué publié ce 3 mai. Et si les chiffres sont encourageants, ils démontrent toutefois que les objectifs fixés avec l'Unicef ne sont pas atteints. Aujourd'hui, la mortalité maternelle est estimée à 72,6 décès pour 100.000 naissances vivantes, indique le département d'El Ouardi, soit un recul de 35% par rapport à 2010. Ces chiffres proviennent de l'enquête nationale sur la population et la santé familiale, élaborée par le ministère de la Santé en coordination avec le Haut commissariat au plan, l'Organisation mondiale de la santé (OMS), l'Unicef et la Ligue des Etats arabes. "Le Maroc a accompli des progrès notables en matière d'amélioration de la santé maternelle" et "a honoré ses engagements envers la communauté internationale (sic)", se félicite le ministère de la Santé. L'enquête effectuée sur un échantillon de 121.725 ménages répartis sur les 12 régions du pays en milieux urbain et rural montre que le taux de mortalité maternelle a baissé à 72,6 décès pour 100.000 naissances, alors que ce chiffre était de l'ordre de 112 sept ans plus tôt. Cette baisse a été constatée en milieux urbain et rural : la réduction la plus significative a été remarqué en milieu urbain, où les décès maternels ont baissé de 39%. En milieu rural, ce chiffre a chuté de 25%. Un écart qui démontre néanmoins des disparités entre les villes et les campagnes en termes d'infrastructures de santé. En 2012, le Maroc a établi un plan d'action pour accélérer la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en coordination avec l'Unicef. Et si le progrès est significatif, comme le démontrent les chiffres, le royaume n'est pas parvenu à atteindre les objectifs de l'Unicef. Ces derniers fixaient en effet le seuil de mortalité maternelle tolérable à 50 décès pour 100.000 naissances à fin 2016. Par ailleurs, le ministère de la Santé et l'Unicef avaient mis en place un plan d'action à respecter afin de réaliser les objectifs souhaités. Parmi eux, l'augmentation de la couverture des accouchement en milieu surveillé de 73% à 90% en milieu urbain, et de 55% à 73% en milieu rural, atteindre un taux de césarienne de 10%, augmenter la couverture en consultation prénatale, atteindre une couverture de 95% par la consultation du post-partum et maintenir un taux de prévalence contraceptive supérieur ou égal à 67%.