Le risque de réinfection par Omicron est plus cinq fois plus élevé et il n'existe pour l'heure aucune preuve que ce variant soit relativement bénin que le Delta. C'est en tout cas ce qu'a affirmé une nouvelle étude de l'Imperial College de Londres (ICL) qui se base sur les données de la UK Health Security Agency et du National Health Service. "Nous n'avons aucune preuve qu'Omicron est moins grave que le Delta ni sur le risque d'hospitalisation ni sur l'état des symptômes qu'il provoque", indique l'étude notant que les données sur les hospitalisations restent pour l'heure très limitées. Selon l'étude, qui repose sur les résultats des tests PCR effectués en Angleterre entre le 29 novembre et le 11 décembre, Omicron était associé à un risque de réinfection 5,4 fois plus élevé que Delta. Toujours selon l'étude, la protection offerte par une infection antérieure datant de 6 mois contre une éventuelle réinfection par Omicron n'est que de 19% contre 85% pour Delta. Dans leur étude, les chercheurs rappellent une nouvelle fois l'importance des doses de rappel du vaccin anticovid. En effet, le taux de protection contre le variant Omicron chez une personne ayant reçu uniquement les deux doses du vaccin s'établit entre 0 et 20%. Ce taux passe entre 55 et 80% après la dose de rappel, estime l'étude. Selon le professeur Neil Ferguson, responsable de l'étude, ces conclusions fournissent une preuve supplémentaire qu'Omicron peut échapper à l'immunité développée grâce à une infection au covid ou grâce à la vaccination. "Ce niveau d'évasion immunitaire signifie qu'Omicron constitue une menace majeure et imminente pour la santé publique", a-t-il ajouté. * Omicron se diffuse plus rapidement et les vaccins sans doute moins efficaces (OMS)