Faut-il s'alarmer du ralentissement de la cadence de la vaccination contre le nouveau coronavirus au Maroc, à l'heure où le variant Omicron poursuit sa propagation rapide de par le monde? Cette baisse de régime peut avoir, à moyen et long terme, à des "conséquences fâcheuses", estime Pr. Moulay Mustapha Ennaji, virologue, directeur du laboratoire de virologie à l'Université Hassan II à Casablanca et membre du Comité national technique et scientifique consultatif de vaccination. Intervenant en duplex depuis Rabat au JT Infosoir du dimanche 19 décembre sur 2M, Pr. Ennaji explique que ce ralentissement empêche l'accomplissement de l'immunité vaccinale collective dans les meilleurs délais, en recommandant "fortement" aux personnes n'ayant pas encore complété le schéma vaccinal de recourir à la vaccination pour "se protéger, protéger leurs proches et contribuer à atteindre l'immunité collective". Et le virologue de rappeler que le respect des mesures barrières est tout aussi important que la vaccination, car le port d'un masque, la distanciation et le lavage des mains permettent de freiner la transmission du virus. S'intéressant aux conséquences éventuelles de la propagation du variant Omicron au Maroc, Pr. Ennaji rappelle que ce dernier a la caractéristique de se propager "très rapidement". En se répliquant à une haute fréquence, ce variant peut conduire à moyen et long terme à de nouvelles mutations qui risquent de déjouer toutes les mesures entreprises jusque-là pour lutter contre le virus. Retrouvez le passage de Pr. Moulay Mustapha Ennaji, dans son intégralité, dans cet extrait.
* Variant Omicron : L'éclairage du Pr. Abderrahmane El Maaroufi, directeur de l'Institut Pasteur du Maroc (vidéo)