Les coûts des catastrophes naturelles en 2021 s'élèvent à quelque 250 milliards de dollars (221 milliards d'euros), en hausse de 24% par rapport à l'année précédente, selon une première estimation publiée mardi par le numéro deux mondial de la réassurance Swiss Re. Les dommages assurés liés aux catastrophes ont atteint 112 milliards de dollars en 2021, en hausse de 17% par rapport à l'année passée, indique le réassureur suisse dans un communiqué, ce qui en fait la quatrième année la plus coûteuse pour les compagnies d'assurances depuis 1970 pour couvrir les frais engendrés par des catastrophes naturelles, précise-t-il. "En 2021, les pertes assurées engendrées par les désastres naturels ont à nouveau excédé la précédente moyenne sur dix ans", a constaté le groupe qui fait office d'assureur pour les assureurs, soulignant que la tendance va dans le sens d'une augmentation de 5 à 6% par an des pertes pour les assureurs au cours des dernières décennies. La catastrophe naturelle la plus coûteuse pour les assureurs cette année a été la tempête Ida, qui avait notamment entraîné des inondations à New York, pour laquelle la facture pour les assureurs est estimée aux alentours de 30 à 32 milliards de dollars. Vient ensuite la tempête hivernale Uri, avec la vague de froid qui s'était étendue jusqu'au Texas, touchant notamment le réseau électrique, les dommages pris en charge par les assureurs étant évalués à 15 milliards de dollars. Les inondations de juillet en Allemagne et en Belgique ainsi que dans les pays voisins ont été la catastrophe la plus coûteuse en Europe, entraînant 40 milliards de dollars de pertes économiques et une facture de 13 milliards de dollars pour les assureurs. A ces catastrophes naturelles s'ajoutent les désastres et accidents humains, les pertes économiques étant évaluées à 9 milliards de dollars, en baisse de 38% sur un an, la facture pour les assureurs étant, elle, estimée à 7 milliards, en repli de 24%. * Programme de gestion intégrée des risques de catastrophes naturelles : 226 projets financés depuis 2015 (M. Laftit)