La pandémie de Covid-19 est la "plus grande" crise mondiale pour les enfants en 75 ans, a indiqué le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF). "La Covid-19 affecte les enfants à une échelle sans précédent, ce qui en fait la pire crise pour les enfants que l'UNICEF ait connue en 75 ans d'histoire", a relevé l'agence onusienne dans un rapport rendu public à New York. Ce rapport, intitulé "Prévenir une décennie perdue : Action urgente pour inverser l'impact dévastateur de la Covid-19 sur les enfants et les jeunes", met en évidence les différentes manières dont la Covid-19 remet en cause des décennies de progrès sur les principaux défis de l'enfance tels que la pauvreté, la santé, l'accès à l'éducation, la nutrition, la protection de l'enfance et le bien-être mental. Il avertit que, près de deux ans après le début de la pandémie, l'impact généralisé du COVID-19 "continue de s'aggraver, augmentant la pauvreté, enracinant les inégalités et menaçant les droits des enfants à des niveaux jamais vus auparavant". "Tout au long de notre histoire, l'UNICEF a contribué à créer des environnements plus sains et plus sûrs pour les enfants du monde entier, avec d'excellents résultats pour des millions de personnes", a souligné la directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta Fore, citée dans le rapport. Elle a ajouté que ces gains "sont maintenant menacés" et le nombre d'enfants "affamés, non scolarisés, maltraités, vivant dans la pauvreté ou contraints au mariage" augmente alors que le nombre de ceux ayant accès aux soins de santé, aux vaccins, à une nourriture suffisante et aux services essentiels diminue. Selon le rapport, 100 millions d'enfants supplémentaires vivent désormais dans la pauvreté multidimensionnelle à cause de la pandémie, soit une augmentation de 10% depuis 2019, estimant qu'il faudra sept à huit ans pour récupérer et revenir aux niveaux de pauvreté des enfants d'avant Covid. Au-delà de la pandémie, l'étude met en garde contre d'autres menaces pour les enfants qui constituent des menaces "extrêmes" pour leurs droits, précisant qu'à l'échelle mondiale, 426 millions d'enfants – près d'un sur cinq – vivent dans des zones de conflit qui deviennent de plus en plus intenses et pèsent de plus en plus lourd sur les civils, affectant de manière disproportionnée les enfants.