Si la pénurie de sang persiste dans l'ensemble des centres de transfusion sanguine nationaux, elle est plus « alarmante » dans la région Casablanca-Settat dont les besoins représentent près de 40% de la réserve nationale en sang avec plus de 600 poches consommés quotidiennement. Après la diffusion virale d'informations sur une « grave pénurie de sang à l'hôpital Mère-Enfant Abderrahim Harouchi à Casablanca », contacté par 2M.ma, Amal Darid, directrice du Centre de transfusion sanguine de la région Casablanca-Settat (CRTS) assure que « 15% du besoin quotidien de la région est réservé au CHU Ibn Rochd y compris à l'hôpital Harrouchi ».
La directrice du CRTS relève que « les services d'oncologie et d'hématologie et dans le CHU Ibn Rochd de Casablanca et dans les cliniques privées sont ceux qui enregistrent le plus de besoin en sang. Notre stock n'a jamais dépassé les 24h. Nous avons un besoin de 500 à 600 poches par jour alors qu'il y'a des jours ou on ne reçoit que 200 poches voire moins ». Et d'ajouter « la situation de nos réserves en sang s'est aggravée, dernièrement, à cause d'une certaine réticence enregistrée chez les gens vaccinés. Je souhaite juste lancer un appel et rappeler qu'après 7 jours de l'injection du vaccin anti-Covid-19 on peut donner son sang ». Amal Darid affirme, dans ce même sillage, que « le besoin en sang est permanent. Les malades qui font d'hémodialyse ont besoin de sang toutes les deux semaines, toute l'année et toute la vie. Le sang ne se fabrique pas. On ne cessera jamais de le répéter, en donnant son sang on peut sauver des vies, pour un homme c'est tous les deux mois et pour une femme les trois mois et c'est bénéfique pour la santé du donneur ». Un approvisionnement en sang ne peut être assuré que par des dons réguliers effectués par des donneurs volontaires. Appel donc est lancé aux bénévoles pour faire preuve de générosité.