Le président Alpha Condé, réélu en 2020 pour un troisième mandat, a été arrêté dimanche 5 septembre par des militaires qui ont annoncé avoir pris le pouvoir. L'Union africaine condamne "toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du Président Alpha Condé". Dans ce qui ressemble à une tentative de coup d'Etat, des tirs nourris d'armes automatiques retentissaient dimanche matin dans le centre de Conakry, capitale de la Guinée, et de nombreux soldats étaient visibles dans les rues, selon l'agence de presse africaine "APA", qui croit savoir que des éléments du Groupement des forces spéciales (GFS), une unité d'élite de l'armée guinéenne, menés par le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, ont procédé à l'arrestation du président Alpha Condé, 83 ans dont onze à la tête de la Guinée. Dans un communiqué conjoint publié sur le site de l'UA, le Président en exercice de l'Union africaine, Félix Tshisekedi et le Président de la Commission de l'Union Africaine Moussa Faki Mahamat, "condamnent toute prise de pouvoir par la force et demandent la libération immédiate du Président Alpha Condé". Ils invitent le Conseil de Paix et de sécurité de l'Union Africaine à se réunir d'urgence pour examiner la nouvelle situation en Guinée et pour prendre les mesures appropriées aux circonstances, lit-on dans le communiqué. Plus tôt dans la journée, le ministère guinéen de la Défense a assuré que les opérations de sécurisation et de ratissage se poursuivent pour rétablir l'ordre et la paix dans le pays. Rappelant que la capitale Conakry a été le théâtre de tirs nourris de la part d'éléments du Groupement des Forces spéciales, le ministère a indiqué que les insurgés ont "semé la peur et troublé la quiétude des paisibles populations avant de se diriger vers le centre-ville aux abords du Palais présidentiel". * Guinée: La sécurisation du pays se poursuit pour rétablir l'ordre et la paix (Défense)