Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a promis samedi de répondre à toute attaque d'Israël et de son allié, les Etats-Unis, contre l'Iran ou ses groupes alliés dans la région. « Les ennemis, tant les Etats-Unis que le régime sioniste, doivent savoir qu'ils recevront certainement une réponse cinglante à leurs actions contre l'Iran, la nation iranienne et le front de la résistance » contre Israël, a affirmé l'ayatollah Khamenei, au pouvoir depuis 1989. Le guide suprême iranien, qui a le dernier mot sur toutes les décisions stratégiques en Iran, s'exprimait devant des étudiants, à l'approche de l'anniversaire de la prise par des manifestants de l'ambassade des Etats-Unis à Téhéran, le 4 novembre 1979. L'assaut s'était traduit par la prise d'otage de 52 diplomates américains, qui ne seront libérés que 444 jours plus tard. Cette déclaration intervient au moment où Israël, dont les Etats-Unis sont les principaux alliés, est engagé dans un conflit avec l'Iran et ses relais régionaux, dont le Hezbollah libanais, depuis le début de la guerre à Gaza contre le Hamas palestinien, le 7 octobre 2023. Le 26 octobre, l'armée israélienne a pour la première fois admis publiquement avoir attaqué des cibles militaires sur le territoire iranien, lors d'une opération présentée comme des représailles à des tirs de missiles iraniens contre Israël le 1er octobre. Israël a déclaré que ses frappes avaient ciblé notamment des installations de fabrication de missiles, tandis que Téhéran a minimisé leur portée mais fait état de cinq morts. « Nous faisons assurément tout ce qui doit être fait pour la préparation de la nation iranienne, que ce soit en termes militaires, en termes d'armement ou politiquement » contre toute menace, a assuré samedi l'ayatollah Khamenei. Depuis les attaques du 26 octobre, Israël a mis en garde l'Iran contre toute riposte, tandis que Téhéran, déclarant ne pas rechercher la guerre, a promis de répondre. Vendredi, les Etats-Unis ont annoncé de nouveaux déploiements militaires au Moyen-Orient qui arriveront « dans les prochains mois » pour la « défense d'Israël » et en guise d'avertissement à l'Iran. L'Iran, qui ne reconnaît pas l'Etat d'Israël, fait du soutien à la cause palestinienne un des piliers de sa politique étrangère depuis l'instauration de la République islamique en 1979.